Le ministre algérien de l’Intérieur Dahou Ould Kablia prévoit des relations « très tendues » entre son pays et la Libye si les rebelles libyens et le Conseil national libyen de transition (CNT) arrivent au pouvoir, dans une interview publiée mardi dans la presse.
« Au cas où ils arriveraient au pouvoir en Libye, je pense que les relations entre nos deux pays seront très tendues », a déclaré M. Ould Kablia au quotidien arabophone à grand tirage El-Chourouk.
« Les rebelles libyens et le Conseil national libyen de transition (CNT) se sont attaqués à notre pays. Ils nous ont accusés », a déclaré le ministre algérien.
Les insurgés libyens ont reproché à l’Algérie de soutenir le colonel Mouammar Kadhafi et de lui avoir envoyé des mercenaires qu’ils ont fait prisonniers.
« Les accusations du CNT ne sont que des purs mensonges. Personnes ne pourra croire ces présomptions infondées », s’est insurgé M. Ould Kablia.
Alger avait déjà apporté le 22 avril « les démentis les plus clairs » à ces accusations.
A propos de la situation à la frontière algéro-libyenne, M. Ould Kablia a indiqué que son pays avait pris des mesures « sécuritaires exceptionnelles » sur cette ligne d’un millier de kilomètres en plein Sahel.
La Libye est sous le coup d’une révolution populaire lancée à l’Est depuis le 15 février et qui s’est propagée dans tout le pays. Elle fait craindre à Alger un trafic d’armes libyennes notamment en faveur d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui opère au Sahel.