La présidente du Conseil de la Fédération de l’Assemblée fédérale de la Fédération de Russie, Valentina Matvienko, effectuera à partir d’aujourd’hui une visite de deux jours en Algérie.
La présidente du Conseil de la Fédération de l’Assemblée fédérale de la Fédération de Russie, Valentina Matvienko, sera aujourd’hui à Alger pour une visite de deux jours, à l’invitation du président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah.
C’est la première fois qu’une visite de ce niveau s’effectue entre les deux pays. Lors de ce déplacement en Algérie, Mme Matvienko aura plusieurs rencontres et entretiens avec les plus hautes autorités du pays, selon un communiqué du Conseil de la nation. Cette visite s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations parlementaires algéro-russes, «relations privilégiées fondées sur la concertation constante entre l’Algérie et la Russie», selon la même source.
L’hôte d’Alger rencontrera le président de l’APN, Larbi Ould Khelifa, le président du Sénat, Abdelkader Bensalah. On croit savoir qu’elle sera également reçue par le président Bouteflika, cela même si l’entrevue n’a pas été officiellement confirmée.
Elle abordera des questions politiques et économiques avec les responsables algériens. Avec le président Bouteflika, seront sûrement abordées des questions internationales, notamment le dossier syrien et la crise en Ukraine. Considérée comme une «proche» du président Vladimir Poutine, Valentina Matvienko est une dame très influente en Russie. Aussi, il n’est pas écarté qu’elle soit chargée d’un message destiné au chef de l’Etat à propos de ces questions internationales.
Comme préalable à ces rencontres, le représentant personnel du président Poutine pour la coopération avec les pays africains, président du comité du Conseil de la Fédération pour les Affaires internationales, Mikhaïl Marguelov, se trouve actuellement à Alger où il aura plusieurs entretiens et rencontres parlementaires. Au-delà des questions d’armement, Alger et Moscou entretiennent de très bonnes relations.
Ces relations agissent notamment dans le cadre des travaux de la commission mixte algéro-russe galvanisée, depuis 2001, par le pacte stratégique entre les deux pays signé en avril 2001 par les présidents Bouteflika et Vladimir Poutine. Mme Matvienko fait partie de ces femmes qui participent aux prises de décision au niveau politique ou économique, qui occupent une haute fonction publique ou qui de par leurs qualités professionnelles sont un exemple dans leur domaine d’activité. A ce titre, elle a été classée première au Top 100 des femmes les plus influentes de Russie.
Pas très appréciée aux Etats-Unis dans la mesure où elle fait partie des personnalités politiques russes que l’administration de Barack Obama a suspendues de visa, et dont elle a gelé les éventuels avoirs aux États-Unis, en représailles au vote des habitants de Crimée, dont le résultat a été favorable au rattachement de la Crimée à la Fédération de Russie, le 16 mars 2014.
En réponse à cette mesure, elle déclare: «Les sanctions contre de hauts officiels russes remplissant leurs fonctions d’État consistent en une décision sans précédént, rien de tel ne s’est passé pendant la Guerre froide. Si l’on appelle cela par son nom, il s’agit d’un chantage politique…».