Fraîchement nommé ambassadeur de la République française en Algérie, André Parant porte son regard sur les relations entre son pays et l’Algérie. Des relations jugées bonnes et positives par le diplomate français. Si ces relations entre les deux pays sont «bonnes», il n’en demeure pas moins qu’elles puissent encore êtres substantiellement renforcées, a-t-il estimé.
Si ces relations entre les deux pays sont «bonnes», il n’en demeure pas moins qu’elles puissent encore êtres substantiellement renforcées, a-t-il estimé.
La victoire des socialistes à toutes les échéances électorales, des présidentielles jusqu’aux régionales, permet aux nouvelles autorités françaises de porter un regard attentif à ces relations, lesquelles seront au centre des discussions entre le ministre français des Affaires étrangères, en visite de deux jours depuis hier en Algérie, et les autorités algériennes. André Parant partage la vision de ceux et celles qui voient l’Algérie et la France proches.
Comment peut-on penser le contraire lorsque l’on sait que la France est le premier fournisseur de l’Algérie ? Pour étayer ses dires, le nouvel ambassadeur de France en Algérie s’est adonné à la langue des chiffres. Lors d’un discours prononcé samedi à Alger à l’occasion de la fête de l’indépendance de son pays qui coïncide avec le 14 juillet de chaque année, André Parant a fait un focus sur la coopération entre l’Algérie et la France.
Une coopération qu’il juge «étroite ». Il en veut pour preuve, l’importance des crédits de coopération affectés à l’Algérie par le ministère des Affaires étrangères de son pays. Cette coopération concerne particulièrement l’enseignement supérieur et la recherche et sur la modernisation de l’administration.
Ainsi, le diplomate français dénombre plus de 600 conventions de partenariat entre universités françaises et algériennes ; plus de 1 500 enseignants- chercheurs algériens bénéficient chaque année de bourses de stage ou d’études en France ; plus de 22 000 étudiants algériens -5 000 de plus chaque année- étudient dans nos universités, et plusieurs centaines de chercheurs effectuent un séjour de longue durée dans nos centres de recherche.
La formation des hommes, qui constitue un enjeu majeur, et au profit de laquelle l’Algérie consent elle-même un effort considérable, est et restera l’axe prioritaire de notre coopération.
Tel a été le bilan de cette coopération communiqué par le nouvel ambassadeur de France en Algérie. Le constat est le même concernant la coopération économique entre les deux pays. André Parant a qualifié la relation d’intense dans ce domaine. La France demeure le premier fournisseur de l’Algérie, et son troisième partenaire commercial. Il s’est réjoui du nombre d’entreprises françaises présentes sur le sol algérien en dehors du secteur des hydrocarbures.
Selon lui, les quelques 450 entreprises françaises font de la France le premier investisseur étranger dans le pays et contribuent, par la création d’emplois, par la formation professionnelle et par le transfert de technologies, à son développement.
André Parant n’a pas omis de souligner l’importance de la dimension humaine de la relation entre les deux pays. Il a reconnu l’apport de l’immigration algérienne, dont le nombre est estimé à près d’un million d’Algériens résidents en France et qui participent activement à la vie économique et sociale de la France.
Un nombre bien plus important de Français ont des racines en Algérie. Plus de 150 vols relient chaque semaine l’Algérie et la France. Au chapitre des visas, il a également souligné l’augmentation du nombre de visas délivrés par les consulats généraux en Algérie de 100 000 en 2007 pour atteindre 200 000 en 2012.
Tout ceci tisse, entre les deux rives de la Méditerranée, une trame d’une exceptionnelle densité, a-t-il jugé, soulignant que tout cela n’est pas suffisant. André Parant croit dur comme fer à l’amélioration de la coopération entre son pays et l’Algérie. Il trouve «absurde» de ne pas tirer parti des atouts que nous ont légués près de deux siècles d’histoire partagée, si mouvementée et douloureuse qu’elle ait été. Il a estimé que l’Algérie et la France, dont les destins sont liés, sont appelées à bâtir leur avenir ensemble.
Hacène Nait Amara