Relations algéro-françaises : Abdelaziz Ziari clarifie la situation

Relations algéro-françaises : Abdelaziz Ziari clarifie la situation

Le président de l’APN, Abdelaziz Ziari, a eu hier, à Paris une série d’entretiens avec les présidents des groupes politiques représentés au sein de l’Assemblée nationale française.

Les relations algéro-françaises, les moyens de leur raffermissement, la question de la mémoire, le projet d’Union pour la Méditerranée (UPM) et des questions internationales comme celles du Sahara occidental et de la Palestine ont été parmi les thèmes abordés lors de ces entretiens. Devant les membres de la commission des affaires étrangères, présidée par Alex Poniatowski, M. Ziari a souligné la nécessité de considérer l’Algérie comme « un partenaire privilégié » de la France au vu de nombreux facteurs géographiques, historiques, économiques et de l’importance du poids que représente la communauté nationale établie en France. Il a souligné l’importance de la consolidation des relations bilatérales, rappelant que la visite que devrait effectuer le président Bouteflika, en France en juin, « a été reportée pour des raisons de calendrier ». Questionné sur la question de la repentance, le président de l’APN a précisé qu’elle « ne constitue nullement un point d’achoppement, ni un préalable ou condition fixée par l’Algérie ». « La question s’est posée après l’adoption par la France de la loi du 23 février 2005 glorifiant le passé colonial de la France. Nous avons ressenti cela comme une provocation. Il est normal que nous réagissons à chaque fois où il y a provocation », a-t-il précisé, selon l’APS qui a rapporté l’information.

M. Ziari a également exposé la vision de l’Algérie, de l’UPM. « Nous étions opposés à une politisation de ce projet régional. Nous sommes favorables à un projet qui initie et met en œuvre des partenariats entre les deux rives de la Méditerranée. L’agression de Ghaza et le blocage de l’UPM, qui en a suivi, ont conforté nos appréhensions et nos craintes au sujet de cette politisation de l’union », a-t-il précisé. Pour lui, la réussite de l’UPM dépend du règlement des problèmes palestinien et sahraoui, deux conflits qui perdurent depuis des années.