Les relations algéro-coréennes, qui connaissent ces dernières années une constante progression, particulièrement au plan économique, sont appelées à se renforcer davantage eu égard aux potentialités dont disposent les deux pays.
La signature par les deux pays, en mars 2006, d’un accord de partenariat stratégique, à la faveur de la visite qu’avait effectuée le chef de l’Etat coréen à Alger, avait donné une nouvelle impulsion aux relations de coopération algéro-coréennes, notent les observateurs. Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika avait, également, effectué une visite en Corée, en décembre 2003, rappelle-t-on. Les échanges commerciaux entre les deux pays, qui ne dépassaient pas les 10 millions de dollars, il y a une dizaine d’années, ont atteint en 2009 les 2,6 milliards de dollars en 2009 pour s’établir à 3,5 milliards de dollars en 2010.
Le développement des relations algéro-coréennes est aussi traduit par la présence en Algérie d’opérateurs économiques coréens activant dans différents secteurs. Les responsables des deux pays ont exprimé, à maintes reprises, leur volonté d’encourager plus d’opérateurs coréens à venir travailler en Algérie dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant, notamment, dans certaines filières comme l’agroalimentaire, l’industrie automobile et les équipements électroménagers. Le gouvernement et les entreprises coréens ont, également, exprimé leur volonté d’accompagner l’Algérie dans le développement de villes nouvelles et en matière de nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC). L’échange de visites entre les hauts responsables des deux pays a aussi caractérisé les relations bilatérales ces dernières années.
C’est dans ce cadre qu’intervient la visite qu’effectue actuellement en Algérie le ministre coréen des Affaires étrangères, M. Kim Sung Hwan. Une visite qualifiée d’ »excellente opportunité » pour le renforcement des relations algéro-coréennes et une occasion pour examiner les relations de coopération. Lors d’un point de presse conjoint, animé mardi, avec M. Hwan, le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a invité les entreprises sud-coréennes à venir s’implanter « durablement » en Algérie pour participer au programme de développement de l’Algérie.
C’est dans ce sens que M. Medelci a souligné que « la conjoncture est favorable », car les deux pays ont réussi à traverser la crise économique mondiale, sans grand dommage. Il a invité, dans ce contexte, les entreprises sud-coréennes à venir participer à la réalisation des programmes de développement lancés en Algérie et qui représentent, un autre atout pour le renforcement de la coopération entre les deux pays. Le ministre algérien a indiqué, à cet effet, que les deux parties ont convenu de travailler ensemble dans le domaine des énergies en général et des énergies renouvelables en particulier, affirmant que « les discussions entre les deux pays avancent très bien ». Les deux pays devront prochainement signer un accord de coopération dans la domaine du nucléaire pacifique, a annoncé, à cette occasion, le ministre algérien. Il est convenu, également, selon lui, de développer des engagements plus fermes en matière de coopération industrielle à la faveur de la création d’un fonds de coopération industriel qui est maintenant quasiment finalisé. Il est prévu, en outre, la création d’un centre africain de technologies avancées, a encore annoncé le ministre qui a précisé que les deux pays ont convenu de coopérer dans le domaine des TIC. La 4ème réunion de la commission mixte, attendue pour la fin de ce premier trimestre à Alger, coïncidant avec la tenue de la 8e session de la Task Force, sera, selon M. Medelci, une occasion de mettre en relief, à la fois ce qui existe comme coopération mais, surtout, de faire en sorte que cette coopération gagne d’autre secteurs, tels que celui de l’agriculture.
Outre l’existence d’une coopération institutionnelle au niveau des deux gouvernements des deux pays, qui est appelée à se développer, M. Medelci a affirmé avoir « enregistré avec beaucoup de satisfaction que la Corée du Sud est prête à nous accompagner dans l’élaboration de notre vision à moyen et long termes (horizon 2050), sachant que ce pays a mis une très grande expérience en matière de planification et des instituts qualifiés pour nous accompagner » dans ce sens.