Relations Algérie – France : Macron apaise les tensions

Relations Algérie – France : Macron apaise les tensions

Sur fond des derniers évènements dans les relations entre l’Algérie et la France, caractérisés par des déclarations de part et d’autre, le président français Emmanuel Macron s’est exprimé, hier lundi, sur ces relations.

C’est lors de la cérémonie de présentation de créance d’accréditation de l’ambassadeur Mohamed-Antar Daoud en qualité d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République algérienne auprès de la République française que Macron a évoqué les relations entre les deux pays.

Selon ce qu’a rapporté l’agence officielle APS, le chef de l’État français a saisi cette occasion pour charger l’ambassadeur Mohamed-Antar Daoud de transmettre ses « salutations et sentiments d’amitié au président Abdelmadjid Tebboune ».

Emmanuel Macron a également manifesté un « intérêt particulier » au renforcement des relations politiques et au développement de la coopération économique entre les deux pays, ajoute encore la même source.

Retour sur les derniers évènements

Il faut noter que les relations entre l’Algérie et la France sont, pour le moins que l’on puisse dire, dans une mauvaise passe ces derniers jours, à coups de déclarations et de réactions, notamment du côté Français. Si certains attribuent cela au report de la visite du Premier Jean Castex, à la tête d’une importante délégation, en Algérie d’autres évoquent d’autres raisons.

Il s’agit, entre autres, de  la décision du parti d’Emmanuel Macron, LREM, d’ouvrir une représentation à Dakhla, dans les territoires sahraouis occupés. Une mesure également évoquée comme la raison du report de la visite de la délégation française.

Les déclarations de ministres algériens, notamment celui du travail El Hachemi Djaaboub et celui de la communication Ammar Belhimer, ont également suscité des réactions officielles de la part de la France.

En effet, le secrétaire d’État français aux Affaires européennes Clément Beaune avait  indiqué, en réponse à Djaaboub qui a qualifié la France de pays « ennemi traditionnel et éternel de l’Algérie », « qu’il y a parfois des paroles excessives dans les relations franco-algériennes », tout en avançant la position de Paris appelant ainsi à un « apaisement ».

Ensuite, c’est la porte-parole du Quai d’Orsay Agnès von-der-Mühll qui a répondu à Ammar Belhimer,  qui s’est exprimé sur les activités de l’Ambassadeur de France en Algérie François Gouyette. « Nous déplorons ces différentes déclarations, qui ne reflètent ni la qualité de nos relations bilatérales ni la dynamique de leur renforcement, soutenue au plus haut niveau par les autorités de nos deux pays », a-t-elle, en effet, déclaré.