Le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, M. Mohamed Benmeradi, a indiqué que l’installation des équipements s’achèvera dans un délai de 12 à 16 mois.
Le groupe français Lafarge, «réticent au début», revient sur sa décision et accepte la règle dite 49-51% régissant les IDE depuis la loi de finance scomplémentaire (LFC) 2009, pour la réalisation d’une cimenterie à SIGUS sise à Oum El Bouaghi. Le projet, lancé en 2008 par l’égyptien Orascom Cement, verra finalement le jour. «Lafarge nous a officiellement notifié son accord. Nous avons entamé il y a quelques jours les négociations pour concrétiser ce projet», a fait savoir Mohamed Benmeradi, ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, en réponse à une question orale du sénateur Rachid Assas. Initialement, cette loi destinée aux investisseurs étrangers voulant s’implanter en Algérie, sera appliquée, pour la première fois, à une entreprise de droit algérien, Lafarge Algérie. Le qualifiant d’une «dynamique économique», le ministre a rappelé qu’en 2010, l’Agence nationale du patrimoine minier a décidé de retirer les titres miniers accordés à Orascom. Explicite, il indique que «les lois algériennes ne permettent pas de vendre ou de céder les titres miniers sans accord de l’Agence nationale du patrimoine minier». Très attentif aux interrogations du sénateur, M. Benmeradi, optimiste, affirme que ladite cimenterie sera réalisée avec le Groupe industriel des ciments d’Algérie, GICA qui détiendra 51 % du capital. Les études de réalisation, quant à elles, devant coûter 360 millions d’euros, ont été finalisées en 2008. Dans le même ordre d’idées, le ministre indique que l’installation des équipements s’achèvera dans un délai de 12 à 16 mois. Et d’ajouter que la production algérienne de ciment a atteint l’année dernière 17.5 millions de tonnes. Se taillant la part du lion, les cimenteries publiques ont produit, à elles seules, 12 millions/t, soit 67% de la production nationale.
L’Algérie, poursuit M. Benmeradi, qui n’a pas importé de ciment en 2010, ambitionne d’en exporter à l’horizon 2025. En 2008, le capital social des cimenteries publiques avait été ouvert au partenariat étranger à hauteur de 35%. Depuis, des investisseurs français (Lafarge), italiens et saoudiens ont investi ce secteur. Rappelons que le géant français détient 35% de la cimenterie de Meftah en plus de la totalité du capital des cimenteries de M’sila et Mascara. Si tout semble aller dans la bonne voie, le projet risque de buter sur le problème du type de partenariat à adopter.
Fouad Irnatene
Transformation des déchets ferreux et non ferreux
Deux nouvelles usines à Boumerdès et Oran prochainement opérationnelles
Pour le premier projet, constitué d’un partenariat entre l’Etat (34%) et un opérateur privé (66%), le ministre Benmeradi a souligné qu’il «démarrera dans quatre mois».
Interdits à l’exportation depuis 2010 pour favoriser leur récupération, les déchets ferreux et non ferreux seront stockés durant deux ans pour être recyclés dès que les complexes sidérurgiques de Boumerdès, Oran et Bellara seront opérationnels.
Intervenant jeudi au Conseil de la nation, le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, M. Mohamed Benmeradi, a indiqué que «le Conseil des participations de l’Etat a décidé d’accompagner, par un prêt de 4 milliards de DA, les trois entreprises publiques activant dans la récupération des déchets ferreux et non ferreux, appelées à stocker ces matières durant deux ans».
Cette enveloppe permettra à ces entreprises de poursuivre l’activité de stockage, et non pas de vente, en attendant que les trois complexes sidérurgiques entrent en activité. Dans cette optique, le ministre a souligné que le projet du complexe de Boumerdès, un partenariat entre l’Etat (34%) et un opérateur privé (66%), «démarrera dans quatre mois».
Lorsque les trois complexes commenceront à travailler, « ils auront besoin des déchets ferreux et non ferreux qu’ils utilisent comme matière première, et si la décision du stockage de ces déchets n’a pas été prise, nous serons contraints de les importer», a-t-il soutenu.
Interrogé sur le fait que Cevital n’a pas été retenu pour réaliser un projet sidérurgique à Bellara, le ministre estime que le groupe n’a «pas présenté de projets concrets». Il ajoute que « nous n’avons pas reçu de dossier. Le groupe Cevital a émis plusieurs idées. Nous lui avons signifié qu’il lui faudra identifier une assiette appartenant à l’Etat qui est en train de favoriser un partenariat public/privé ».
Pour le ministre, l’Etat a attendu dix ans sans qu’il y ait de projets concrets.
«C’est pour cela que nous avons fait ce partenariat avec les Qataris», dit-il. Avec les Qataris, l’Algérie réalisera un complexe sidérurgique d’une capacité de production de 5 millions de tonnes d’acier par an. Ainsi, elle réussira, à coup sûr, à réduire les importations importantes de produits sidérurgiques. L’usine, qui sera implantée à Bellara, va produire dans une première étape 2,5 millions de tonnes d’acier long, une production qui «sera doublée dans une deuxième étape avec la production d’acier plat et d’aciers spéciaux», a révélé le ministre. Dans la foulée, il a expliqué que cette production développera, par la suite, l’industrie du rail. F. I.