La tripartite (gouvernement-UGTA-patronat) a approuvé, lors de sa 16e rencontre tenue dimanche à Alger, la relance du crédit à la consommation pour les produits nationaux dont le taux d’intégration dépasse les 40%.
« La mise en place du crédit à la consommation, destiné exclusivement au financement des produits locaux, ne pourra intervenir qu’après avoir assuré plusieurs prés requis, notamment l’établissement de la liste des entreprises concernées par le dispositif et la confection de la nomenclature des produits finançables », selon le rapport final du groupe de travail tripartite chargé de la promotion de la production nationale.
A cet égard, le groupe recommande un taux d’intégration quantifiable et appréciable égal ou supérieur à 40%. « Ce taux est retenu par référence, aussi bien par rapport aux normes universelles admises que du potentiel du tissu industriel national », est-t-il expliqué dans le même rapport.
Ainsi, les entreprises pratiquant la revente en l’état de produits importés sont exclues du dispositif. « La réintroduction du crédit à la consommation vise à écouler la production nationale et à améliorer le pouvoir d’achat des citoyens », souligne le groupe de la tripartie.
Les produits concernés sont les biens durables, à usage domestique des particuliers et des ménages, produits localement tels que les meubles et articles d’ameublement, l’électroménager, l’électronique et les matériaux de construction.
Les listes des entreprises éligibles et des produits finançables seront arrêtées par les administrations, institutions et organisations compétentes (ministères, chambres de commerce, associations professionnelles, etc.).
La tripartite exige également un encadrement juridique et réglementaire qui définit les conditions du crédit (type de crédit, les bénéficiaires, le montant, la durée, les procédures d’octroi, etc.) ainsi que la mise en place d’une centrale des risques au niveau de la Banque d’Algérie.
Les recommandations du groupe de travail englobent 29 mesures principales qui nécessitent une centaine d’actions pour leur mise en œuvre.
Le groupe préconise, dans ces recommandations, la refonte du statut de l’ANDPME, et d’ALGEX et le renforcement de leur capacité d’intervention notamment par la création d’antennes régionales et internationales.
Il est aussi nécessaire, selon le rapport, de réviser les conditions d’éligibilité au dispositif national de mise à niveau des PME.