S. M.
Le personnel enseignant du lycée Emir Khaled à Arzew a entamé, lundi 12 novembre, une grève illimitée pour dénoncer le « relâchement de la discipline, la gestion administrative arbitraire, l’abus de pouvoir du surveillant général et des agressions physiques qui ont ciblé certains enseignants ». Dans une déclaration accompagnée d’une pétition signée par 25 enseignants, les concernés regrettent notamment le relâchement disciplinaire dans ce lycée tout en appelant l’académie à ouvrir une enquête urgente sur la réintégration de certains élèves expulsés des autres établissements secondaires au début de cette année scolaire dans ce lycée. « Des élèves indisciplinés font la loi à l’intérieur de ce lycée profitant du laxisme du premier responsable de l’encadrement administratif dans notre établissement. Il y a des élèves qui accèdent sans tabliers à l’intérieur du lycée. Plus grave, des disputes éclatent régulièrement entre les élèves à l’intérieur de l’établissement.
Des enseignants ont été même agressés dans les classes par des parents d’élèves», regrettent les concernés qui exigent l’intervention prompte du directeur de l’Education, faute de quoi, ils menacent de maintenir leur mouvement de contestation pour exiger plus de sécurité à l’intérieur de cet établissement secondaire. Le relâchement de la discipline dans les établissements scolaires est malheureusement devenu presque un fait anodin. Les scènes de violence, d’insultes, de prise de becs, de poussées d’agressivité sont devenues presque un phénomène quotidien dans nos écoles.
Ce relâchement de la discipline n’émeut presque personne. Dans certains établissements, on parle même de «récréation permanente». Des lycéens qui n’en font qu’à leur tête, des jeunes qui fument dans les couloirs et même à l’intérieur des classes, d’autres qui perturbent les cours avec la musique de leurs portables , autant de tracas soulevés par les enseignants.