Le ministère de l’Éducation nationale a annoncé une nouvelle organisation pour l’opération de réintégration des élèves, au titre de l’année scolaire 2025/2026. Inspirée par le souci de transparence et de rigueur, la procédure est désormais structurée en six étapes, que l’on peut regrouper en trois grandes phases : information et dépôt des demandes, vérification et validation, puis résultats et recours.
La première phase a débuté le 23 septembre 2025, par une campagne d’information à grande échelle. Les directions de l’éducation ont diffusé les instructions officielles via leurs sites web, mais aussi par voie d’affichage dans les établissements scolaires et dans les espaces publics dédiés. Cette double diffusion vise à atteindre toutes les familles, y compris celles qui n’ont pas un accès régulier à internet.
Dès le lendemain, le 24 septembre 2025, s’est ouverte la période de dépôt des demandes, qui s’étend jusqu’au 4 octobre 2025. Les parents doivent soumettre leurs formulaires exclusivement via l’espace numérique awlyaa.education.dz. Pour ceux déjà inscrits, la démarche se limite à la saisie des informations. Pour les autres, une étape préalable d’inscription est obligatoire afin de créer un compte personnel. Cette digitalisation complète de la procédure marque une volonté claire de moderniser et d’uniformiser le suivi administratif des élèves à l’échelle nationale.
Vérification des données et validation par le conseil de classe
La deuxième phase introduit une dimension nouvelle dans le processus : la responsabilisation des directeurs d’établissements et du corps enseignant. Entre le 25 septembre et le 5 octobre 2025, chaque directeur doit vérifier scrupuleusement les informations transmises par les familles. Ces contrôles portent sur l’identité des élèves, leur assiduité, leur comportement, mais aussi leur situation sociale et sanitaire. Toutes ces données sont ensuite confirmées et enregistrées dans le système numérique, ce qui permet une traçabilité complète.
Mais la grande innovation réside dans la tenue, le 7 octobre 2025, d’un conseil de classe extraordinaire. Cette instance pédagogique, composée des enseignants et de l’administration, examine l’ensemble des dossiers afin de statuer sur les demandes. Les décisions ne sont plus prises de manière purement administrative : elles reposent désormais sur un débat collégial, en fonction des places disponibles dans chaque niveau et dans chaque filière.
Le conseil de classe joue ainsi un rôle central en garantissant que les réintégrations se fassent de manière équitable et transparente. Une fois les délibérations terminées, les résultats sont transmis aux directions de l’éducation, qui assurent la suite de la procédure.
Résultats, délais stricts et recours possibles
La dernière phase est sans doute la plus sensible, puisqu’elle concerne l’avenir immédiat des élèves. Les familles seront informées des décisions à partir du 9 octobre 2025. Les élèves acceptés devront impérativement rejoindre leur établissement au plus tard le 13 octobre 2025. Ce délai serré traduit la volonté du ministère d’éviter les absences prolongées et de permettre une intégration rapide dans le rythme scolaire. Toute absence non justifiée après cette date équivaut à un renoncement définitif.
Pour les élèves dont les demandes ont été rejetées, une commission de recours est prévue. Elle se réunira le 12 octobre 2025 et sera présidée par le directeur de l’éducation. Cette instance regroupera plusieurs responsables : chefs de services pédagogiques, directeurs de lycées et de collèges, ainsi qu’un inspecteur de l’orientation scolaire. Son rôle est d’examiner les cas refusés et d’évaluer la possibilité de les réintégrer dans d’autres établissements disposant de places vacantes.
Les décisions de la commission seront rendues publiques le 13 octobre 2025 et transmises immédiatement aux familles par voie numérique et administrative. Les élèves acceptés en seconde instance devront s’inscrire et rejoindre leur nouveau collège ou lycée dès le 14 octobre 2025, et au plus tard le 19 octobre 2025. Passé ce délai, tout droit à la réintégration sera définitivement perdu.
En regroupant les six étapes de la réintégration en trois grandes phases (information et dépôt, vérification et validation, résultats et recours) le ministère cherche à instaurer une gestion plus claire et plus équitable. L’introduction du conseil de classe et d’une commission de recours constitue une avancée significative, donnant plus de transparence et de légitimité aux décisions prises.