Réinsertion par l’éducation : plus de 5000 détenus passent le BEM 2025

Réinsertion par l’éducation : plus de 5000 détenus passent le BEM 2025

Du 1er au 3 juin 2025, 5059 détenus, dont 57 femmes et 20 mineurs, passeront les épreuves du Brevet d’enseignement moyen dans 56 centres d’examen installés en milieu carcéral. Une initiative encadrée par le ministère de la Justice en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale.

Le ministère de la Justice, à travers la Direction générale de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion, a annoncé que les épreuves du BEM 2025 seront organisées du 1er au 3 juin dans 56 établissements pénitentiaires agréés comme centres d’examen officiels. L’opération est menée sous la supervision directe du ministère de l’Éducation nationale, à travers l’Office national des examens et concours (ONEC), garantissant ainsi le même encadrement que pour les candidats libres.

Parmi les 5059 candidats inscrits pour cette session, figurent 57 femmes et 20 mineurs détenus. Tous ont suivi un cursus scolaire régulier au sein des établissements de rééducation, dans le cadre du programme national d’enseignement adapté aux personnes incarcérées.

L’éducation au service de la réinsertion

L’organisation du BEM au sein des établissements pénitentiaires illustre la volonté de l’État algérien de promouvoir la réinsertion sociale des détenus par l’éducation. Grâce à des programmes pédagogiques coordonnés entre les ministères de la Justice et de l’Éducation, les personnes privées de liberté ont accès à une scolarité complète, aux mêmes conditions que les élèves ordinaires.

En plus de leur permettre d’accéder à des diplômes reconnus, cette initiative vise à redonner espoir, dignité et perspective d’avenir aux détenus, en les préparant à une vie sociale et professionnelle après leur libération. Le déroulement de l’examen se fait sous le regard des procureurs généraux, présents pour veiller à la transparence et à la régularité du processus.

En permettant à plus de 5000 détenus de passer le BEM dans des conditions officielles, l’Algérie fait le pari d’une réinsertion par le savoir. Une politique qui allie rigueur, égalité des chances et humanité, au service d’une société plus inclusive