« Depuis 2010 à ce jour, nous avons réinséré exactement 9.960 détenus. Ceux-ci ont bénéficié d’une meilleure prise en charge à travers le pays ainsi que d’une formation professionnelle afin qu’ils puissent se réinsérer dans la société », a expliqué M. Fellioun à l’APS en marge d’un séminaire régional sur le rôle de la société dans la réinsertion des détenus organisé au siège de l’Office des établissements de jeunes (ODEJ) de la ville de Bouira.
Il a saisi cette occasion pour exprimer son souhait de voir la société civile s’impliquer davantage dans cette question de la réinsertion sociale des détenus.
Il y a 26 associations nationales et locales, qui participent à cette rencontre pour débattre des différentes expériences liées à ce sujet ainsi que pour sensibiliser la société civile sur l’importance de son rôle dans la prise en charge de cette frange sociale durant la période postpénale.
« Le mouvement associatif est appelé à travailler en partenariat avec les établissements pénitentiaires pour jouer un rôle très important dans la prise en charge des jeunes libérés après une période de détention », a souligné le DGAPR.

Et d’ajouter : « Cette expérience engagée avec les associations a donné des résultats positifs. D’ailleurs comme je l’ai évoqué auparavant, il y’a 9960 détenus qui avaient bénéficié de formation professionnelle, de travail ainsi que de micro-crédits pour qu’ils puissent poursuivre leurs vie dans des conditions sociales faciles ».
« L’administration pénitentiaire travaille avec plus de 100 associations locales et nationales à travers tout le pays, et nous voulons justement donner une nouvelle impulsion à ce partenariat à travers cette rencontre et ce avec l’implication des différents fonds de soutien à l’emploi de jeune, comme l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (ANSEJ), la Caisse nationale d’assurance-chômage (CNAC), et l’Agence de gestion de micro-crédits (ANGEM) », a encore expliqué M. Fellioun.
Au cours de la même rencontre, Mme Khellout Aicha, représentante du ministère du Tourisme et de l’Artisanat traditionnel, a fait savoir que son secteur avait largement contribué pour la formation des détenus libérés depuis 2015 jusqu’au 1er trimestre 2018.
« Durant cette période, nous avons pu former 5.046 détenus libérés, dont 1.836 formés en 2017 et 201 durant le 1er trimestre 2018 et ce dans les différents métiers et professions », a-t-elle précisé.