En pleine période de campagne électorale quelle est l’image du député, la plus partagée? C’est assurément celle d’un élu du peuple qui lève le bras pour voter les textes de loi qu’on lui propose. Il ne se pose pas de questions et ne se remet pas en question, il n’a même pas de remords envers ceux qui lui ont donné leurs voix, d’ailleurs, ils ne les voient même plus depuis qu’il est élu. Il s’est installé dans la capitale et ne fréquente que des endroits huppés.
Certains prétendent même qu’ils sont nombreux les députés qui prennent une deuxième femme pour les plus sages. L’image, vous en convenez, est laide, d’une laideur grasse, alors comment la réhabiliter? De nombreux experts se sont posé la question et au bout d’un mois de travail acharné, ils ont demandé en haut lieu, un avis; ils n’ont pu dénicher aucune piste d’une éventuelle réhabilitation. Dans les débuts des années 1990, le ministère de la Communication tenait à améliorer les performances de la presse publique, son fonctionnement et son contenu en vue d’être plus agressive en pleine période d’ouverture où la presse privée avait déjà trouvé une place au soleil et séduit nombre de lecteurs algériens.
Des formulaires ont été remis aux journalistes qui devaient répondre dans les 48 heures. A la question comment faut-il réhabiliter le directeur de la rédaction, un journaliste chevronné et prêt à en découdre avec tout le monde n’a pas hésité à répondre que la seule façon de réhabiliter le poste de directeur de la rédaction est de le supprimer, un point c’est tout. Il faut donner la mission d’animation de la rédaction au rédacteur en chef. Faut-il faire la même chose avec le député? C’est plus compliqué visiblement, et pourtant, ce ne sont pas les raisons qui manquent.
Quand vous gardez en mémoire qu’un certain Amar Saâdani a été président de l’Assemblée populaire nationale, donc troisième personnage de l’Algérie sur le plan protocolaire, vous vous dites, on ne peut pas faire pire. Que dire alors du vice-président de l’APN, Bahaedinne Tliba, des images à oublier au plus vite. Sur ce plan vous êtes même pressé de voter pour qu’il y ait un changement à l’hémicycle. Oh! Ils ne sont pas les seuls, mais ils occupent des postes importants.
Il ne faut pas croire non plus que dans le lot, il y a des députés qui sont dignes, des patriotes, des gens intègres qui méritent tout notre respect. Le miracle à l’algérienne tient un peu de ça. Lorsque tout donne à accroire que tout va mal, des hommes veillent et se donnent à fond pour la paix et la sécurité du pays.
Dans ce monde en ébullition où les troubles secouent des nations et poussent les peuples à errer à la recherche d’un endroit clément, même les lieux de culte ne sont plus des endroits sécurisés et sûrs. Ni même les hôpitaux. Le monde va à la dérive. Ma grand-mère m’aurait dit: «Ce sont des signes de fin du monde.» La tragédie et le drame syrien ne font au plus qu’un sujet d’actualité macabre. Le nouveau patron des USA n’a pas trouvé mieux que de jeter de l’huile sur le feu, sans demander au préalable l’avis de la communauté internationale.
Après, la Suède, l’Egypte baigne de nouveau dans le sang. Des morts, beaucoup de morts et des blessés, des Coptes égyptiens et une revendication, celle du maudit Daesh. Les attentats se multiplient et sèment la mort et le drame. La communauté internationale ne peut plus se contenter des gestes de solidarité du genre «Je suis l’Egypte» et alors!