Réhabilitation des tribunaux saccagés en 2011, Charfi fixe un délai d’une année

Réhabilitation des tribunaux saccagés en 2011, Charfi fixe un délai d’une année
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Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Mohamed Charfi, a effectué, jeudi dernier, une visite de travail et d’inspection dans la wilaya de Béjaia.

Il a passé en revue une série de structures relevant du secteur de la justice et s’est enquit du fonctionnement des services et des conditions de travail notamment.

Sur les structures ayant fait l’objet de saccage lors des émeutes ayant éclaté en janvier 2011, le garde des Sceaux a sommé les cadres locaux de les réhabiliter en urgence. Pour M. Charfi, il faut «entamer rapidement la réhabilitation des bâtiments saccagés lors de manifestations populaires antérieures», ce qui a valu la délocalisation de ces services vers ceux des daïras les plus proches.

C’est le cas notamment des tribunaux d’Amizour, Sidi Aïch et Tazmalt, délocalisés vers à El-Kseur pour le premier et Akbou pour les deux derniers. Parmi les tribunaux saccagés en 2011, il y a aussi celui de Kherrata. Ce qui a occasionné des désagréments certains aux citoyens, obligés de faire des rallonges de plusieurs kilomètres pour se faire établir ses documents ; pour le personnel, il est contraint de cohabiter dans des espaces aussi réduits.

LG Algérie

C’est la raison pour laquelle le ministre a tenu à fixer une échéance : une année. Le garde des Sceaux a affirmé que «des décisions ont été prises pour activer les procédures de réhabilitation. Il faut les remettre en service dans les meilleurs délais, une année au plus.»

Et lors d’une halte observée au tribunal d’Akbou, M.Charfi a insisté sur la nécessité de rétablir la confiance entre le citoyen et l’institution judiciaire en mettant l’accent sur la célérité qui doit caractériser le traitement des affaires des citoyens et la qualité des services. A cet effet, un allègement du nombre de pièces administratives à fournir dans les dossiers est, selon le ministre, nécessaire pour assurer une meilleure prestation au citoyen.

Et devant la généralisation de la corruption en Algérie, ce qui a valu au pays de Ferhat Abbes de figurer au Top 10 des pays les plus corrompus au monde, le ministre de la Justice a réitéré, jeudi passé, lors d’une visite de travail dans la wilaya de Béjaïa, le besoin d’amender la loi sur la corruption afin d’en renforcer les mécanismes et les moyens de lutte.

«Il y a des carences, mises en évidence par la pratique du terrain, qui méritent d’être comblées par la révision de certains articles pour mieux renforcer les mécanismes de lutte contre la corruption», a-t-il affirmé, histoire de réaffirmer que «la volonté de l’Etat d’endiguer le phénomène» est toujours de mise.

Cette loi dans son ensemble, a-t-il expliqué, «n’est pas insatisfaisante, d’autant qu’elle est l’émanation de conventions internationales paraphées par l’Algérie», d’où son enrichissement par de nouveaux amendements, notamment, «la protection des témoins et informateurs, et les procédures de recouvrement des fonds provenant de la corruption.»

Salim Aït-Sadi