Le gouvernement algérien semble plus que jamais décidé à mettre en branle la machine de la production et la préservation de l’outil national.
Dans son plan d’action, un programme de réhabilitation d’une nouvelle liste d’entreprises publiques est à l’examen au niveau du Conseil des participations de l’Etat (CPE). Il s’agit des entreprises possédant un potentiel et un marché, a précisé le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, M. Mohamed Benmeradi en marge de la séance plénière consacrée par le Sénat aux questions orales.
Plus explicite, le ministre a souligné que le gouvernement donnera la priorité «aux entreprises engagées dans le programme quinquennal (2010-2014). Ce sont, essentiellement, des entreprises qui activent dans les secteurs des travaux publics et de l’hydraulique».
M. Benmeradi a, au passage, rappelé que l’étude du dossier relatif à la relance du secteur de la mécanique, est « pratiquement achevée » ajoutant que « beaucoup de décisions ont été prises pour la relance du secteur de l’industrie mécanique ». Il convient de souligner dans ce cadre que le secteur de la mécanique a été parmi les secteurs définis dans le cadre de la nouvelle stratégie industrielle laquelle prévoit des plans de redressement, de déploiement et de développement.
Pour ne citer que la Société nationale des véhicules industriels (SNVI), la plus importante du secteur, celle -ci a, suite à la décision du CPE, bénéficié en juin 2009 d’une enveloppe de 62 milliards de dinars, dégagée pour l’assainissement financier global de l’entreprise, en plus des 11 milliards de dinars alloués sous forme de crédit bonifié pour l’investissements. En outre, un plan de charge de 10 000 véhicules a été établi dans ce cadre. Il convient de souligner que cette entreprise était en mauvaise posture mais suite à l’application du plan de redressement, elle s’est remise non seulement sur les rails mais elle a même pu conclure une convention de branche avec les travailleurs laquelle prévoit une augmentation salariale.
Pour M. Benmeradi, cette même opération de relance touchera d’autres industries telles les industries électroniques et manufacturières. Selon lui, «les dossiers sont en cours de maturation et seront proposés au CPE au cours des deux premiers mois de 2011». S’agissant du secteur de l’industrie manufacturière, il est prévu la relance de 71 filiales. Le secteur des ciments a joui, lui aussi, d’un plan de sauvetage grâce à une opération de réhabilitation ayant coûté plus de 140 milliards DA, a rappelé M. Benmeradi précisant que cette politique de réhabilitation des entreprises publiques a été mise en application depuis plusieurs années touchant ainsi plusieurs secteurs tels que l’industrie pharmaceutique, l’agriculture et autres.
Pour rappel, le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, lors de sa présentation de la politique générale du gouvernement devant les parlementaires, a déclaré que près de 200 entreprises publiques ont déjà bénéficié de la mise en route de leur processus de modernisation pour un total de plus de 600 milliards DA dont près de 500 milliards DA de crédits bancaires sur le long terme et fortement bonifiés. Fixant l’objectif de relever de 5% à près de 10 % la part de l’industrie dans la valeur ajoutée globale, M. Ouyahia a souligné que « les entreprises publiques qui disposent encore d’une part de marché seront remises à niveau par l’Etat propriétaire et accèderont au financement bancaire nécessaire à leur modernisation ».