Le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l’investissement, Amara Benyounès, a annoncé, hier, que 8 milliard de dinars seront consacrés à la réhabilitation de la zone industrielle de Rouïba.
S’exprimant dans un point de presse tenu en marge de sa visité à la Société nationale des véhicules industriels, le premier responsable de secteur a indiqué que les appels d’offres seront lancés au plus tard la semaine prochaine. Le ministre est revenu aussi sur le partenariat entre SNVI et Mercedes-Benz. Il a indiqué que l’Etat fonde beaucoup d’espoirs sur cette collaboration afin de développer la SNVI et par ricochet de remettre en marche l’industrie mécanique en Algérie.
C’est ainsi qu’il a rappelé que l’Etat a consacré un investissement de plus de 93 milliards de dinars (un milliard de dollars) pour la fabrication de véhicules industriels et utilitaires sous la marque Mercedes-Benz à Rouïba avec comme objectif la production de 15.000 camions et 1.500 bus. Une précision : tous les modèles seront fabriqués sous la marque du gérant allemand excepté le K66 et le K120 qui garderont le label SNVI.
Accompagné du P-DG de l’entreprise, Hamoud Tazrouti, le premier responsable de secteur a inspecté plusieurs sites de production du groupe. Des explications sur les étapes de production lui ont été fournies par les responsables. Il faut dire que le fleuron de l’industrie mécanique en Algérie n’est pas dans son meilleur état : production en constante régression, vétusté des équipements et absence d’équipements de sécurité pour les travailleurs.
Interrogé sur cet aspect, le P-DG de la SNVI a indiqué que tous les travailleurs sont dotés d’équipements de sécurité mais « il se trouve que ces derniers ne veulent pas les utiliser ».
Autres griefs : des cadres de la société n’ont pas manqué de mettre en avant les lenteurs administratives compliquant l’importation des pièces de rechange et l’absence de sous-traitants qualifiés. Pour eux, ces raisons, en plus de la vétusté des équipements, expliquent le recul de l’entreprise. Ils expliquent que l’usine, qui tournait à pleine régime durant les années 80 en fabriquant quelque 7.000 véhicules par an, ne peut ; aujourd’hui, aller au delà de 2.000 véhicules, tous types confondus.
A souligner que pour l’année 2014, le staff dirigeant de la société table sur une production de 3.400 véhicules. M. Amara Benyounès s’est rendu également à l’entreprise privée NCA Rouïba, spécialisée dans la production de boissons. Il a soutenu qu’il n’y a aucune « distinction » entre le privé et le public. Pour lui, le développement industriel national passe avant toute considération.
Amokrane H.