Algérie – Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’Education (CNAPESTE) a réagi aujourd’hui à la décision de la tutelle de réhabiliter des enseignants radiés, notamment à Blida.
Interrogé par ALG24, le porte-parole du Cnapeste, Messaoud Boudiba, estime que le ministère de l’Education nationale est en train d’essayer de “justifier ses erreurs” en autorisant la réhabilitation des enseignants licenciés.
Selon lui, la ministre viserait, à travers cette forme d’autorité, “l’ humiliation des enseignants”, alors qu’elle n’avait pas le droit de radier un enseignant qui a observé une grève. La grève est “un droit constitutionnel”, a-t-il argué.
Le ministère “prétend” et veut convaincre l’opinion publique qu’il est en train d’appliquer la loi, alors que c’est le contraire, il est à l’origine de toutes les “irrégularités”. Il est le “seul responsable” de ces agissements “provocateurs” qui en n’”aucun cas favorise l’intérêt de l’élève”.

Le Cnapeste rejette les décisions de licenciements qui reflètent, selon lui, des “carences” pédagogiques qui continuent de “perturber” à plus d’un titre l’école algérienne.
Un ultimatum pour la réhabilitation
Le département de Bengabrit a annoncé hier que les enseignants radiés pouvaient demander leur réhabilitation dans un délai de 60 jours.
5 446 enseignants grévistes ont repris le travail entre le 30 janvier et 22 février 2018, a affirmé hier dimanche, le responsable de la communication du ministère, Abdelkrim Kadourli. En effet , il estime qu’il ne faut pas se focaliser sur le langage des chiffres, mais plutôt, analyser le fond du problème pour trouver de vraies solutions pouvant « réformer » l’école algérienne de plus en plus instable.
M Kadourli affirme aussi qu’un nombre non inestimable d’enseignants sont en train de rejoindre leurs postes.
Revenant sur certaines revendications, il a indiqué que « réclamer un logement », est absurde ! Une revendication qui ne relève pas des prorogatives du ministère de l’Education.Certaines revendications, juge t-il, ne sont pas « légales », d’autres, en revanche, sont d’ordre personnels.
Samia B.