La régularisation foncière, l’un de chevaux de bataille des pouvoir publics et des autorités locales, semble prendre une nouvelle approche, qui serait plus que bénéfique pour les concernés. Cependant, dans certains sites, des familles attendent depuis plus d’une décennie les «fameux» actes de propriété. C’est le cas de plus de 125 familles habitant la cité du Chahid Kaibi Abdrehamane dans la localité de Sidi Marouf, commune de Sidi-Chahmi. Il s’agit de familles qui ont acquis des terrains et construit des habitations depuis les années 2000. Selon le représentant de ces familles qui s’est déplacé à notre rédaction, «les 125 familles sont confrontées à un grand problème de régularisation foncière et au refus des services concernés, à savoir la commission technique de l’APC de Sidi-Chahmi et la commission de daïra d’Es-Senia, pour le motif que la parcelle de terrain se situe sur une zone protégée -ZAP-, selon une classification qui remonte à deux décennies.
Pourtant, assure notre interlocuteur, aucun motif ne peut classer le site en ZAP. «Il n’y a ni structure militaire, ni ligne de haute tension, ni gazoduc ou vestiges archéologiques. «Face à cette situation les habitants interpellent le wali pour régler ce problème, puisque ce motif est fictif, mais il s’agit plutôt d’un problème de mise à jour du plan directeur d’aménagement urbain (PDAU) pour enlever la mention zone protégée», a-t-il ajouté avant de préciser que le propriétaire du terrain dispose du livret foncier et que le dossier de régularisation a été transmis par la commission de daïra d’Es-Senia à la commission de wilaya et c’est au wali de statuer». Les habitants lancent un appel incessant au premier responsable de l’exécutif pour intervenir et trouver une solution à leur problème. «Il s’agit de familles qui n’ont bénéficié ni de logements ni d’aide de l’Etat. Nous espérons que le wali réponde favorablement à notre doléance», conclut le représentant des familles.
Signalons que d’importants efforts ont été menés par les autorités dans le cadre de la régularisation, mais le problème lié à l’absence des actes de propriété dont souffre, depuis plusieurs années, une bonne partie de la population résidant dans les différentes localités de la wilaya d’Oran est toujours d’actualité dans certaines agglomérations. Pour certains cas, il y a un vide juridique, qui rend impossible de délivrer des actes de propriété. Dans d’autre cas, la régularisation foncière est toujours confrontée au problème des acquéreurs de deuxième main, notamment dans les communes touchées par l’exode. Toutefois, les chiffres de l’Agence de gestion et de régularisation du foncier urbain de la wilaya d’Oran sont «positifs», avec un taux de règlement dépassant 90%. Mais, surtout, c’est le fait d’avoir pu dénouer, en un délai bref, des situations d’impasse, qui ne paraissaient n’offrir aucune issue favorable, qui est à mettre en exergue. Des facilitations ont été accordées aux citoyens, notamment en ce qui concerne le paiement des redevances.