Le contrôle technique sera étendu aux corps d’état secondaires (CES) et corps d’état techniques (TEC).
Quarante ans après sa création en 1971, la nécessité de réaménagement des missions dévolues au groupe CTC, conséquemment à sa restructuration, s’impose aujourd’hui, avec beaucoup plus d’insistance. Une exigence dictée par le souci de faire face aux nouveaux besoins du secteur de l’habitat et de la construction qui enregistre une dynamique de développement sans précédent mais aussi par les défis induits en matière de qualité et de performance.
C’est la conclusion tirée des travaux du regroupement national des agences de contrôle technique de la construction (CTC) ouverts, hier, à l’ISGP, par le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, M. Nourredine Moussa. Elément incontournable dans la stratégie du secteur, le nouveau rôle du CTC, requiert, en fait, une interactivité entre les différents intervenants dans le domaine de la construction, l’objectif consistant à atteindre un niveau d’harmonie quant au suivi et de contrôle à même d’améliorer la qualité des projets tant en ce qui concerne la stabilité que la sécurité du bâti.
Le ministre qui soulignera l’impératif d’uniformisation des référentiels de contrôle technique a insisté, par la même occasion, sur le fait que les CTC ont tout intérêt « à cesser de faire dans la compétition dans l’intérêt général » pour dire que, le volet contrôle devrait obéir à un référentiel technique et non à un objectif uniquement lucratif. M. Noureddine Moussa abordera, d’autre part, la problématique de la formation des compétences dans le domaine de la réglementation technique appelée à être intégrée dans le sillage de ce redéploiement qui prévoit que le contrôle technique soit étendu, désormais, aux corps d’Etat secondaires (CES) et les corps d’Etat techniques (CET) pour atteindre un seuil de fiabilité garantissant la sécurité du bâti et par conséquent celle des personnes fera savoir le ministre.

«Le secteur de la construction « n’est pas seulement un marché et ce n’est parce que les programmes sont consistants qu’on doit se limiter à une gestion approximative et superficielle des projets » dira t-il dans ce sens. Cette option est devenue incontournable dès lors qu’il s’agit de veiller au choix des composants et autres matériaux de construction car « certains accidents sont la conséquence d’une mauvaise exécution des CES», arguera M. Nourredine Moussa. Dans le même ordre d’idées, le ministre a évoqué la création d’un observatoire de la qualité et l’institution d’un label « qualité » pour les produits de la construction car « si la qualité a un prix, la non-qualité a un coût ». L’observatoire en question qui n’est une création nouvelle précisera le ministre, constituera un « outil scientifique de la veille stratégique et une référence en matière de prise de décisions. Dans cette optique, il est suggéré de mettre en place une banque de données qui servira d’observatoire pour la qualité.
Le label « qualité » inclura les composants et produits de la construction et devra contribuer à stimuler les producteurs de ces agrégats. A ce titre, le ministre exhortera l’organisme de contrôle à contribuer à l’amélioration de la qualité du bâti qui « constituera le patrimoine de demain » dans le sens de la conformité aux règles de l’urbanisme, la qualité du bâti et la maîtrise des délais de réalisation et des coûts.
Par conséquent, Il est attendu de cette instance de s’inscrire dans une démarche de formation et de développement des compétences, de développement des veilles réglementaires et techniques et le lancement de fascicules permettant d’asseoir des procédures fiables en matière de qualité.
Aussi, l’action en cours ne compte pas se limiter à une simple réorganisation aux plans juridique et administratif, notera le président du groupe CTC mais devra consister à recentrer le réaménagement envisagé, sur les enjeux et les principaux objectifs par l’harmonisation et l’optimisation de l’activité de contrôle technique et son management à tous les niveaux, la vulgarisation des plans « qualité » aux intervenants dans le processus construction notamment les bureaux d’études et les entreprises de réalisation et l’unification des procédures de contrôle technique.
Il s’agira, d’autre part, de redéfinir l’activité de contrôle technique conformément aux exigences du développement durable, d’impliquer directement le CTC dans le développement de l’expertise et des règles de l’art au sein de la corporation, de l’élaboration des instruments de planification et, enfin, de développer les compétences par la formation continue.
M. Moussa souligne le rôle des CTC dans la formation des compétences humaines
Les Centres techniques de contrôle (CTC) de la construction doivent poursuivre leur mission de formation des compétences dans le domaine du bâtiment, a indiqué
M. Nourredine Moussa.
« Le CTC doit continuer à être une pépinière d’ingénieurs et de techniciens en bâtiment comme il l’a toujours était depuis sa création en 1971 », a-t-il insisté lors d’une rencontre sur le rôle des CTC dans la qualité de la construction.
Concernant le rôle « prépondérant » des CTC dans la qualité de la réalisation des équipements, le ministre a estimé que « le contrôle et le suivi restent les seuls garants d’un travail bien fait ».
« Il est plus que nécessaire de concevoir la construction d’équipements comme une vocation et non comme une opportunité de faire des gains », a souligné M. Moussa.
Par ailleurs, le ministre a annoncé, lors de ces travaux, la création d’un Centre technique national de contrôle de la construction (CTC) dans le but d’ »unifier les efforts » des cinq centres régionaux déjà existant.
Cette opération vise notamment « à mettre fin à la mauvaise concurrence qui existait entre les cinq CTC régionaux et à unifier leurs efforts, procédures et méthodes de travail », a-t-il souligné.
Les cinq CTC continueront, toutefois, à exercer sous forme de filiales régionales, a-t-il ajouté. M. Moussa a appelé, à cette occasion, à la création par le CTC national d’un observatoire qui sera chargé du suivi de la qualité des constructions. Il a recommandé également la mise en place d’un « label qualité » que le groupe CTC délivrera aux meilleurs entrepreneurs et fabricants de matériaux de construction en guise d’encouragement.
Le CTC à pour principale mission de prévenir les aléas et les risques techniques pouvant survenir lors de la réalisation des bâtiments et des ouvrages de génie civil.
« Une simple erreur de calcul dans l’élaboration des plans de construction d’un équipement ou l’utilisation de matériaux inadéquats peuvent avoir de graves conséquences », a expliqué le ministre.
Les CTC désormais gérés par une seule entité
Un Centre technique national de contrôle de la construction (CTC) a été créé dans le but d’ »unifier les efforts » des cinq centres régionaux déjà existant, a indiqué M. Nourredine Moussa.
« Les pouvoirs publics viennent de créer le CTC national à travers le regroupement des CTC (Centre, Est, Ouest, Sud et celui de Chlef) sous la bannière d’une seule entité dénommée +groupe CTC, placé sous la tutelle du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme », a expliqué M. Moussa.
Cette opération vise notamment « à mettre fin à la mauvaise concurrence qui existait entre les cinq CTC régionaux et à unifier leurs efforts, procédures et méthodes de travail », a-t-il souligné. Les cinq CTC continueront, toutefois, à exercer sous forme de filiales régionales, a-t-il ajouté.
M. Moussa a appelé, à cette occasion, à la création par le CTC national d’un observatoire qui sera chargé du suivi de la qualité des constructions.
Il a recommandé également la mise en place d’un « label qualité » que le groupe CTC délivrera aux meilleurs entrepreneurs et fabricants de matériaux de construction en guise d’encouragement.
Créé en 1971, le CTC à pour principale mission de prévenir les aléas et les risques techniques pouvant survenir lors de la réalisation des bâtiments et des ouvrages de génie civil. « Une simple erreur de calcul dans l’élaboration des plans de construction d’un équipement ou l’utilisation de matériaux inadéquats peuvent avoir de graves conséquences », a expliqué le ministre.
400.000 logements destinés à l’éradication de l’habitat précaire
Les commissions chargées du relogement des familles résidant dans des habitations précaires s’attèlent à « satisfaire, en priorité, les plus nécessiteux », a indiqué hier, à Alger le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, M. Nourredine Moussa.
« Les commissions (chargées du relogement) travaillent sur la base d’une réglementation et de critères (prédéfinis) en vue de satisfaire, en priorité, les gens qui sont plus nécessiteux que d’autres », a-t-il précisé dans une déclaration à la presse en marge d’une rencontre sur « la qualité de la construction ».
Soulignant la « complexité » de l’acte de construire qui nécessite à la fois du temps et des moyens importants, M. Moussa a indiqué : « Nous comprenons tout à fait les familles qui attendent d’être relogées. Nous leur demandons seulement de s’armer de patience car le programme amorcé par l’Etat pour la résorption des habitations précaires se poursuit ». Le ministre a évoqué, dans ce contexte, les efforts de l’Etat pour la résorption des habitations précaires qui, a-t-il dit, « est le résultat d’un cumul d’une quarantaine d’années ».
Plus de 10.000 familles habitant des logements précaires, rappelle-t-on, ont été relogées en 2010 dans des cités nouvelles dans la wilaya d’Alger.
»L’Etat a mis en place, sur la base des instructions du Président de la République, un programme visant à construire 400.000 nouveaux logements destinés à l’éradication de l’habitat précaire », avait annoncé début janvier devant l’APN le ministre de l’Habitat.
A une question sur le squatte de logements nouvellement construits à Tébessa et à Souidania dans la wilaya d’Alger, le ministre a indiqué que « les choses sont rentrées dans l’ordre ».