Regroupement familial : la Belgique change ses conditions

Regroupement familial : la Belgique change ses conditions
Des règles plus strictes en matière de regroupement familial en Belgique.

Depuis lundi, de nouvelles règles plus strictes s’appliquent pour le regroupement familial en Belgique. Ces changements, issus de l’accord de Pâques, durcissent les conditions pour les personnes qui souhaitent faire venir leurs familles dans le pays.

Le regroupement familial est la principale voie de migration légale vers la Belgique. L’année dernière, près de 60 000 personnes ont obtenu un premier permis de séjour par ce biais, contre environ 59 000 en 2023. Cet afflux massif met une pression énorme sur les infrastructures sociales du pays, justifiant ainsi le durcissement des règles.

Le pays est souvent bien classé dans les études sur la qualité de vie, le système de santé et l’éducation, ce qui renforce cet attrait. L’équilibre entre vie professionnelle est également considéré comme le meilleur en Europe.

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La Belgique durcit les conditions de regroupement familial

Le principal changement de cette réforme est l’augmentation des exigences de revenus pour le regroupement familial. Désormais, toute personne qui souhaite faire venir sa famille en Belgique doit prouver qu’elle gagne un revenu équivalent à 110 % du revenu minimum garanti moyen, avec une augmentation de 10% par membre de famille supplémentaire.

Dans un communiqué, la ministre de l’Asile et de la Migration, Van Bossuyt, a déclaré : « toute personne souhaitant faire venir sa famille doit être en mesure de subvenir à ses besoins, sans que cela se fasse aux dépens de notre société« .

Une autre modification majeure est l’augmentation de l’âge minimum requis pour le regroupement familial avec un partenaire, qui passe de 18 à 21 ans. Cette mesure vise à combattre les mariages d’enfants et les mariages forcés. Selon la ministre : « Un mariage ne doit jamais devenir un instrument pour obtenir un droit de séjour. Cette augmentation offre une protection supplémentaire contre les abus visant les jeunes vulnérables« .

Une protection supplémentaire contre les abus

Pour ceux qui bénéficient d’un statut de protection supplémentaire, comme les protégés subsidiaires et les déplacés temporaires, les règles de regroupement familial sont nettement plus strictes en Belgique. La formation de famille n’est désormais plus une option pour ces catégories.

En effet, le regroupement familial n’est autorisé qu’après un délai de deux ans et seulement si le demandeur respecte des conditions supplémentaires, notamment : un revenu suffisant, un logement adapté et une assurance maladie.

La période sans conditions pour les réfugiés reconnus est raccourcie de 12 à 6 mois. Durant cette période, ils n’ont pas besoin de respecter des conditions matérielles pour faire venir leurs familles. Par contre, pour les mineurs étrangers non accompagnés qui ont un statut de réfugié, le regroupement familial reste possible sans délai d’attente.

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