Règlement des problèmes de la mémoire entre l’Algérie et la France: le ministre des Moudjahidine se dit «optimiste»

Règlement des problèmes de la mémoire entre l’Algérie et la France: le ministre des Moudjahidine se dit «optimiste»

PARIS- Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a affirmé mercredi à Paris qu’il était «optimiste» quant au règlement des questions liées à l’histoire commune entre l’Algérie et la France, affirmant qu’il y a eu, dans ce domaine, un pas «très important».

«Si je n’étais pas optimiste, je ne serais pas venu en France dans une visite de travail», a-t-il répondu à une question de l’APS, à l’issue de la cérémonie de recueillement à Saint-Michel (Paris) devant la plaque commémorative des massacres d’Algériens le 17 octobre 1961.

«Aujourd’hui, nous vivons un jour historique dans les relations algéro-françaises, à travers ce recueillement», a-t-il dit à la presse, précisant que c’est un «message fort» pour les générations du présent et de l’avenir.

Le ministre, qui était accompagné du secrétaire d’Etat français chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, Jean-Marc Todeschini, a ajouté que «l’histoire restera l’histoire avec ses douleurs et ses espoirs et demeurera également avec son poids», relevant qu’entre l’Algérie et la France, «il y a une longue et large histoire que nous partageons ensemble».

«Il faut savoir que les questions en rapport avec notre histoire commune a généré des divergences entre l’Algérie et la France, mais aujourd’hui nos relations ont connu une évolution dans différents domaines», a-t-il ajouté, soulignant que ce volet constitue «l’axe principal» dans les relations entre les deux pays pour que s’établisse une confiance mutuelle.

Il a réaffirmé qu’il était porteur d’un message «clair» à la France et aux Français «en les assurant de la volonté de l’Algérie d’établir un climat de confiance pour construire un avenir prometteur pour les relations entre les deux pays».

«Notre histoire commune doit constituer une force pour construire le futur des générations montantes des deux pays. Nous sommes dans une étape très importante. Nous disposons de dossiers que nous allons étudier ensemble à travers des commissions mises en £uvre à cet effet et je considère que ces commissions mixtes sont déjà une évolution importante sur le plan bilatéral», a-t-il dit ajoutant que le climat est «favorable», et qu’il il faut «juste» les prendre en charge avec «sérieux et responsabilité» dans le cadre des lois en vigueur dans les deux pays.

Tayeb Zitouni a estimé que «c’est un pas positif d’arriver à mettre sur la table les dossiers liés aux questions des archives, des disparus et des essais nucléaires durant la guerre de libération, qui étaient frappés de tabous et d’interdits», faisant remarquer qu’il y a aujourd’hui «une nouvelle volonté, de la confiance, du travail qui se fait et nous que ces commissions parviennent à des résultats concrets».