L’ambassadeur et représentant permanent de l’Algérie à l’ONU, M. Mourad Benmehidi, a réaffirmé hier à l’ONU qu’il est de la responsabilité des Nations unies d’assurer le règlement de la question du Sahara occidental, dans le respect du droit indéniable du peuple de ce territoire à l’autodétermination.
« Il est de la responsabilité des Nations unies d’assurer le règlement de la question du Sahara occidental, dans le respect du droit indéniable du peuple de ce territoire à l’autodétermination, conformément à la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU et à la pratique des Nations unies en matière de décolonisation », a déclaré M. Benmehidi lors d’une intervention devant la 4ème commission de l’ONU chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation. Dans son exposé, le représentant permanent de l’Algérie a rappelé que l’année 2011 marque le début de la troisième décennie internationale pour l’élimination du colonialisme (2011-2020), dont le lancement met en exergue encore une fois « le retard accumulé dans le parachèvement de cette œuvre exigeante ». Evoquant le plan d’action de l’ONU pour l’application intégrale de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux grâce à l’exercice du droit à l’autodétermination et à l’indépendance, M. Benmehidi a affirmé que l’Algérie, qui souscrit résolument à cet objectif, veut espérer que cette troisième décennie apportera l’élan nécessaire pour que le colonialisme soit éliminé complètement et rapidement dans les 16 territoires non-autonomes inscrits à l’agenda de décolonisation des Nations unies.
RASD – Parlement panafricain
L’UA interpellée pour l’indépendance du Sahara occidental
Les parlementaires panafricains réunis à Midrand (Johannesburg) lors de la 5e session ordinaire de la 2e législature du Parlement panafricain (PAP) ont interpellé l’Union africaine (UA) pour qu’elle prenne des décisions à même de mettre fin à la colonisation de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) par le Maroc. Sur la base du rapport de la mission d’information, conduite du 11 au 16 juillet dernier par M. Juliana Kantengwa du PAP en République Arabe Sahraouie Démocratique, sous l’égide de la Commission permanente de la coopération, des relations internationales et du règlement des conflits, les parlementaires africains se sont fait une idée beaucoup plus précise de ce qui se passe concrètement sur le terrain au Sahara occupé. Afin d’éclaircir certaines zones d’ombre, les parlementaires africains n’ont pas manqué de porter leur jugement sur le rapport proprement dit. Certains ont estimé que le rapport reflétait la réalité sur le terrain. Plusieurs questions ont été posées par les parlementaires sur la situation, notamment celle concernant le rôle de l’Union africaine. A ce propos, ils se sont interrogés sur la « passivité » de l’UA et son « impossibilité à résoudre les problèmes des Africains ». Pour bon nombre de députés, l’Afrique n’est pas indépendante et l’Union africaine « a une faiblesse notoire ». Car, soulignent-ils, « il est décourageant qu’un pays comme le Maroc non membre de l’Union africaine colonise un pays qui en est membre ». En conséquence, l’Union africaine « doit rappeler le rôle dévolu au panel des sages africains », ont-ils estimé. En réponse à une question relative au non-déplacement de la mission dans les camps des déplacés et réfugiés, Juliana Kantengwa a soutenu que son équipe a bel et bien visité les camps, précisant même que « la situation était justement pitoyable » et que « c’est un sentiment de désespoir qui régnait dans les centres médicaux et autres ». En ce sens, le rapporteur a invité l’Union africaine à prendre ses responsabilités car, selon lui, « c’est une honte que le Maroc continue à coloniser la République Arabe Sahraouie Démocratique ».