Réglement de comptes au couteau de boucher , blessures, caillassage et incendie aux alentours de la maison de la presse de Kouba,RCK-NAHD : Le football de l’apocalypse

Réglement de comptes au couteau de boucher , blessures, caillassage et incendie aux alentours de la maison de la presse de Kouba,RCK-NAHD : Le football de l’apocalypse
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Après le maintien de la domiciliation du match choc de la 26e journée du Championnat de Ligue 2, entre le RCK et le NAHD, au Stade Omar Benhaddad de Kouba, l’on s’attendait à ce que des dépassements aient lieu, mais pas de la façon dont ont été les faits, hier, quelques heures avant le coup d’envoi de la partie.

Le dispositif sécuritaire mis en place n’a nullement suffi, malgré son renforcement à moult reprises, et ce, pour la simple raison que les agents déployés se trouvaient à armes égales avec les supporters, soit des pierres qu’ils retournaient à l’envoyeur.

Et encore une fois, le siège de la Maison de la presse, Abdelkader-Safir de Kouba, dont le chemin mitoyen est incontournable pour accéder à Kouba, via Panorama, n’a pas été épargné puisque le portail a été défoncé, vers les coups de 13h30, par des supporters qui disaient vouloir s’y réfugier.

L’un d’entre eux, a été grièvement poignardé au crâne, au visage et aux triceps et évacué, en urgence, vers l’hôpital «Parnet» Hussein-Dey, par véhicule de notre journal «Le Courrier d’Algérie». Ce qui n’a pas pour autant empêché la furie furieuse de s’en prendre à la voiture, qui a été caillassée alors que le chauffeur l’ a échappé de justesse.

Ce qui ne fut pas le cas d’un fourgon stationné à l’entrée de la porte principale de la Maison de la presse, et qui a été saccagé puis incendié et totalement ravagé par les flammes. En tentant une percée pour accéder à la Maison de la Presse, une Golf de la police a été également escamotée. De l’autre entrée de la Maison de la presse, du côté du CIP (Centre international de presse), la situation était de même et son contrôle devenait de plus en plus délicat.

Le hic, c’est que les services de sécurité, présents en nombre minime au départ, n’ont assuré la sécurité que du côté du stade, omettant ( ?) de faire de même aux alentours.

Preuve en est, au début des scènes de violence du côté de la piscine de Kouba, une demi-dizaine seulement de policiers se trouvait en place. Les véhicules qui se trouvaient aux côtés, ont été tous endommagés après leur caillassage alors que les portes ont été défoncées. Une situation qui en dit long, surtout que le nombre de supporters s’acerût au fil des minutes.

Les services de sécurité ont accusé un retard flagrant de trois heures et demie pour intervenir, alors que la situation était, de loin incontrôlable. Bien avant cela, à l’ouverture des portes du stade, comme prévu à 9h du matin, des échauffourées ont éclaté entre supporters et ce, même en la présence d’un dispositif sécuritaire renforcé.

Un dispositif qui n’a pas été pour suffire, ce qui a mené vers un nouveau renforcement.Toutefois, et comme cité ci-haut, le fait que les policiers se trouvaient à armes égales avec les supporters (les pierres), a fait durer les événements plus longtemps que prévu.

Le calme qui a régné ensuite n’était que temporaire puisque les échauffourées ont repris, cette fois-ci mais d’une façon plus amplifiée. Les raisons de ces échauffourées différaient d’une galerie à une autre.

Les supporters du NAHD affirment qu’une fois arrivés devant les guichets, ils ont trouvé un groupe de supporters koubéens. Mais de l’autre côté, ceux du RCK avancent qu’ils n’ont fait que protéger leurs biens, «après que certains supporters du NAHD aient tenté de caillasser les voitures et les fenêtres des maisons se trouvant aux alentours du stade». Ces actes étaient, le moins que l’on puisse dire, prévisibles, compte tenu de la tension qui a régné tout au long de la semaine ayant précédé le jour J.

Ainsi, l’on se demande sur quels critères se sont basés les organisateurs pour maintenir la domiciliation au stade Omar-Benhaddad de Kouba, surtout que d’autres options se profilaient à l’horizon, telles que le stade de Rouiba ou celui de Koléa. Pis , ce n’est pas la première fois que des incidents se produisent entre les supporters des deux camps, puisque des faits de la même gravité avaient eu lieu, il y a de cela 3 ans, et sur ce même stade.

D’ailleurs, la P/APC de Kouba avait insisté, dans un premier temps pour ne pas recevoir cette rencontre sur le terrain de sa circonscription, avant qu’elle ne fasse marche arrière après le refus des dirigeants des deux équipes. Et ce qui devait arriver, arriva. Et dire qu’on parle, et reparle encore, de professionnalisme.

Mohamed Benhamla