Les négociations sur le régime indemnitaire du corps technique de l’agriculture ont échoué en raison de l’attitude de la fonction publique qui veut aligner les fonctionnaires du secteur de l’agriculture sur les autres secteurs (hydraulique , urbanisme , travaux publics etc.. ). La plupart des fonctionnaires des directions des services agricoles du pays et du ministère de l’agriculture et du développement rural envisagent de reprendre la grève.
Ces derniers n’ont pas accepté que les augmentations des fonctionnaires soient inférieures à celles des fonctionnaires du même ministère à savoir les vétérinaires , ceux des inspections phytosanitaires et des cadres forestiers qui sont de 80 % sans parler de la prime de rendement. L’institution de différences entre fonctionnaires du même secteur de l’agriculture en comparaison avec les vétérinaires et forestiers est une mesure vigoureusement dénoncée. L’augmentation n’est en fait que de 35 % pour les ingénieurs et 10 % pour les Techniciens supérieurs. Un arbitrage est dores et déjà prévu par les services du premier ministère qui pourrait éviter un débrayage général à l’échelle nationale.
La commission nationale représentant les fonctionnaires a fait parvenir à Algérie Plus un compte-rendu de la séance tenue au niveau de la direction générale de la fonction publique le 07 juin 2011 au cours de laquelle le représentant de cette institution a annoncé la décision prise par sa hiérarchie à savoir « d’aligner notre régime indemnitaire à celui des ingénieurs et des techniciens des autres secteurs ». « Cet alignement se résume à une augmentation de 80 % pour le corps des ingénieurs et 65 % pour le corps des techniciens et adjoints techniques, ce qui, en réalité, ne représente respectivement que 35 % et 10% d’augmentation du moment que la prime de rendement et l’indemnité é de campagne étaient déjà acquises » précise ce compte-rendu.
les représentants du secteur de l’agriculture sont intervenus pour mettre en exergue la spécificité de leur secteur, l’incohérence intra-sectorielle (entre les quatre corps) et l’impact négatif que pourrait générer une telle décision. La fonction publique « est restée insensible à nos arguments et à notre insistance à la convaincre du bien fondé de nos propositions » lit-on dans ce compte-rendu. La direction générale de la fonction publique ayant maintenu ses positions, les représentants du corps technique de l’agriculture ont alors affiché clairement leur désapprobation. La balle est maintenant dans le camp du premier ministère.