Le problème lié au refus de prénoms amazighs par l’état civil relevé ces dernières années trouvera bientôt sa solution.
En effet, une liste de 300 parmi les 1000 prénoms amazighs remise au ministère de l’Intérieur et des collectivités locales par le haut commissariat pour l’amazighité (HCA) sera promulguée par décret, a annoncé ce mardi le Premier ministre Abdelmalek Sellal.
Les deux motifs invoqués pour justifier ce de ce refus : Le premier est que ces prénoms ne figurent pas dans la liste officielle en possession de l’état civil des mairie concernées et le second c’est qu’ ils ne sont pas à “consonance algérienne”.
En effet, répondant à une interpellation par un citoyen au cours d’une rencontre avec les représentants de la société civile à l’occasion de sa visite de travail et d’inspection dans la wilaya de Tizi Ouzou, il a indiqué que le ministre de l’Intérieur soumettra un projet de décret portant 300 prénoms amazighs au conseil du gouvernement ce mercredi à l’effet de les intégrer dans la liste officielle.
Pour Sellal, cette problématique est l’œuvre de certains “revanchards” au sein de l’administration mais non de l’Etat algérien qui “n’a aucun problème envers l’amazighité” mais au contraire poursuivra l’accompagnement du développement de cette langue et son utilisation dans la vie des quotidiens des “algériens qui sont à plus de 90% des berbères”.
Pour rappel, ces dernières années plusieurs cas de refus de prénoms amazighs par l’état civil ont été rapportés par la presse. Ce refus ne touche pas uniquement une région particulière. Des exemples viennent des quatre coins du pays.
Le HCA, à la demande du Ministère de l’Intérieur et des collectivités locales, avait établi une liste de 1000 prénoms sur la base d’une recherche approfondie et qui s’est référée notamment aux plus grands chercheurs et auteurs tels que Ibn Khaldoun et Mohand Akli Hadadou.
