Des formations politiques préparent déjà les prochaines législatives à travers l’installation des commissions spécialement pour ce rendez-vous électoral et d’autres ont ouvert la chasse aux femmes pour s’adapter aux mesures contenues dans le projet de loi portant sur la représentation des femmes dans les Assemblées élues.
Depuis l’annonce des projets de loi qui s’inscrivent dans le cadre des réformes politiques, plusieurs partis multiplient leurs sorties sur le terrain pour exprimer leurs avis sur le contenu de ces textes qui seront débattus par les députés dans les prochains jours. Il s’agit notamment les projets de loi portant sur l’incompatibilité avec le mandat parlementaire, l’élargissement de la représentation des femmes dans les Assemblées élues et le projet de loi relatif au régime électoral.
Dans ce cadre, des formations politiques préparent déjà les prochaines législatives à travers l’installation des commissions spécialement pour ce rendez-vous électoral et d’autres ont ouvert la chasse aux femmes pour s’adapter aux mesures contenues dans le projet de loi portant sur la représentation des femmes dans les Assemblées élues. Dans ce contexte, le Rassemblement national démocratique a organisé hier une journée parlementaire au siège central du parti. Cette rencontre a porté sur les instructions du secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia concernant la position du parti par rapport aux textes de loi qui seront examinés prochainement par les députés. Ainsi, le parti d’Ouyahia compte apporter son soutien à ses textes critiqués par quelques formations politiques qui restent minoritaires au niveau de l’Assemblée populaire nationale. Le Front de libération nationale (FLN) qui a le nombre le plus élevé de sièges au niveau de l’APN, est en pleine activité malgré la crise interne qui le secoue depuis des mois. Après avoir réuni son bureau politique au cours lequel les projets de loi soumis au Parlement ont été examinés, le secrétaire général du FLN a accéléré la chasse aux femmes. D’ailleurs, une formation a été lancée à Chlef en faveur de 800 femmes. A cette occasion, Belkhadem a assuré que le FLN présentera, lors des prochaines échéances locales, des candidates aux Assemblées locales dans les 1 541 communes du pays.
Il est à noter qu’une commission chargée de la préparation des législatives sera installée par la direction du FLN en octobre prochain. Par ailleurs, le vieux parti prépare son université d’été fixée pour les 29 et 30 septembre prochain à la Mutuelle des matériaux de construction de Zéralda. Au total, 600 participants seront conviés à ce rendez-vous qui aura pour thème «La décentralisation». D’ailleurs, ce sont des responsables locaux du parti qui y prendront part, notamment des présidents d’APC et d’APW. De leur côté, les partis islamistes s’intéressent à ces projets de loi, comme c’est le cas du Mouvement de la société pour la paix qui a apporté son soutien aux annonces des deux derniers Conseil des ministres, ce qui veut dire qu’il ne faut pas s’attendre à des surprises au niveau de l’APN car les partis de l’Alliance présidentielle ont l’air d’accord sur les mesures apportées dans ces projets de loi.
Toutefois, le président du MSP, Bouguerra Soltani s’est toujours prononcé contre la question du quota des femmes sur les listes électorales alors que le projet de loi relatif à la représentation des femmes au sein des Assemblées élues consacre 30% comme quotas aux femmes. Une mesure rejetée par quelques formations politiques, à l’instar du Parti des travailleurs (PT) et le Front national algérien (FNA). Ce parti a organisé hier une rencontre des femmes cadres de la wilaya d’Alger. Pour sa part, le Mouvement El Islah tient une session depuis vendredi dernier à Tipasa. Dans une allocution d’ouverture des travaux, le responsable du mouvement, M. Akouchi Hamlaoui a évoqué les réformes nationales et les prochaines élections législatives indiquant que les deux thèmes sont inscrits au menu de la présente session. En outre, la commission électorale nationale et les instances nationales de l’action féminine et juvénile du parti ont été mises en place à l’occasion. Le parti AHD 54, qui n’a pas donné signe de vie depuis longtemps, son président Ali Fawzi Rebaïne a tenu hier à Alger une conférence de presse, durant laquelle il est revenu sur les différents projets de loi, notamment celui portant sur le régime électoral. Ainsi, la vie revient à quelques partis politiques car les enjeux électoraux de la prochaine étape seront décisifs pour leur avenir sur la scène politique nationale.
Par Nacera Chenafi