Poignée de main entre Guido Westerwelle et Mourad Medelci
Après Washington, Londres, Paris…, c’est au tour de Berlin, la capitale allemande, d’encourager l’Algérie à poursuivre sa démarche.
Les capitales étrangères, notamment occidentales, continuent d’apporter leur soutien à Alger concernant ses réformes politiques.
Après Washington, Londres, Paris…, c’est au tour de Berlin, la capitale allemande, d’encourager l’Algérie à poursuivre sa démarche.
«L’Allemagne encourage les réformes politiques démocratiques entreprises par l’Algérie et espère qu’elle poursuivra dans cette voie», a, en effet, déclaré hier le ministre fédéral des Affaires étrangères allemand, Guido Westerwelle. Lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, le ministre allemand a appuyé sa position en saluant l’invitation adressée aux observateurs étrangers pour surveiller les prochaines élections. D’ailleurs, M.Westerwelle a souligné que l’invitation de ces observateurs, notamment de l’Union européenne, «est un signe important de transparence et qui va développer la confiance (avec l’Algérie).Satisfait de l’encouragement de son hôte, le ministre algérien n’a pas manqué de noter que la présence du ministre allemand à Alger est une preuve de partenariat politique entre les deux pays.
«Les consultations continuent», a-t-il ajouté. Alger a fait savoir qu’elle appellera les observateurs de l’Union européenne, de l’ONU, de l’Organisation de la conférence islamique, de la Ligue arabe et de l’Union africaine pour surveiller ces élections. Pour l’Union européenne, c’est déjà fait et les négociations ont commencé.
M.Medelci a annoncé, mardi dernier sur les ondes de la Radio nationale Chaîne III, la venue prochaine en Algérie d’une mission de précurseurs de l’UE pour étudier la préparation de la surveillance des prochaines élections. «Ils auront toute latitude de poser les questions qu’ils souhaitent poser pour bien pénétrer le cadre institutionnel et organisationnel. Par référence à ce cadre, ils feront des observations. Nous allons signer un mémorandum d’entente qui consignera les conditions dans lesquelles les observations seront faites. Des conditions de transparence, de liberté et de responsabilité. Ce n’est qu’après qu’on passera à la mission d’observation. Celle-ci n’est pas un moment, mais un processus de plus en plus précis, pas uniquement pour l’Union européenne mais pour d’autres institutions», a précisé le chef de la diplomatie algérienne.Le soutien de l’Allemagne ne manquera pas de conforter le pouvoir algérien dans sa politique de réformes de l’arsenal juridique et législatif entamé depuis plusieurs mois.
Il a avancé l’invitation de ces observateurs et l’implication de la justice dans les élections comme garants de la transparence des élections de cette année. Or, l’opposition insiste sur l’indépendance de la justice et le nombre et la qualité des observateurs internationaux.
Par ailleurs, le ministre allemand a qualifié l’Algérie de partenaire «très important» pour son pays et un pays «clé» dans la région du Maghreb. «Nous nous réjouissons de la qualité et des perspectives de notre coopération et nous considérons l’Algérie comme un partenaire très important pour l’Allemagne et un pays clé dans la région du Maghreb», a-t-il dit. Le chef de la diplomatie allemande s’est dit, en outre, «très satisfait» de l’évolution de la coopération bilatérale, affichant la disponibilité de l’Allemagne à construire un partenariat «étroit et intense» avec l’Algérie dans le domaine des technologies, du médicament et des énergies renouvelables.. Concernant les investissements allemands en Algérie, M.Westerwelle a évoqué le projet Désertec qui «pourrait devenir l’un des piliers de notre coopération économique».
Pour lui, ce projet ambitieux et coûteux ne vise pas seulement la possibilité d’exportation d’électricité générée à partir des énergies renouvelables mais tout d’abord l’approvisionnement en électricité produite par les énergies renouvelables de l’Algérie et de toute la région. Pour sa part, le chef de la diplomatie algérienne a affirmé que les relations algéro-allemandes ne concernent pas uniquement le volet économique mais également les volets militaire, politique, sécuritaire et culturel. M.Medelci a annoncé, à cette occasion, la tenue de la deuxième session de la commission économique mixte de coopération algéro-allemande en mars prochain à Alger.