Réformes politiques en algérie,Le oui diplomatique de Madrid

Réformes politiques en algérie,Le oui diplomatique de Madrid

Insistant sur l’excellente qualité des relations algéro-espagnoles, tout comme son homologue algérien, le chef de la diplomatie espagnole a notamment affirmé que les réformes engagées par l’Algérie “sont un exemple pour les pays de la région qui ont connu des troubles”.

Entre Alger et Madrid, les relations sont au beau fixe, selon les déclarations faites par les ministres des Affaires étrangères des deux pays, hier, lors d’un point de presse commun au siège du MAE. Exprimant l’intérêt que porte son pays aux réformes politiques en Algérie, le ministre espagnol des Affaires étrangères, Jose Manuel Garcia Margallo, a affirmé qu’elles constituaient “un exemple pour les pays de la région qui ont connu des troubles”. Les deux chefs de la diplomatie ont mis l’accent, dans leurs interventions, sur l’excellence des rapports bilatéraux dans les domaines politique, économique et culturel, tout en soulignant que “les progrès ont été remarquables”. Les perspectives s’annoncent prometteuses, selon les deux ministres, qui indiquent que le premier objectif est le développement des exportations des biens et services entre les deux pays ainsi que le développement des exportations hors hydrocarbures.

Medelci et Margallo annonceront la création prochaine d’une Chambre de commerce algéro-espagnole. Il est question d’identifier les nouvelles pistes de coopération et de développer les capacités dans deux pays dans le domaine des énergies renouvelables pour travailler ensemble dans ce domaine de relations stratégiques.

L’immigration clandestine a été également au menu des discussions entre les deux ministres qui ont précisé que la situation est maîtrisée dans le cadre d’un accord bilatéral, notamment durant ces deux dernières années. Ainsi, pour les deux hommes, cela ne constitue plus une préoccupation majeure. Ils ont indiqué à titre d’exemple que le nombre d’immigrants clandestins a baissé de 20,40% en 2011 par rapport à 2010. Inévitable, le dossier du Sahara occidental a été soulevé par les journalistes présents.

À ce sujet, le chef de la diplomatie ibérique a affirmé que son pays soutenait une solution politique au conflit du Sahara occidental garantissant “le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination”. Il a indiqué que “l’Espagne adoptera une attitude constructive pour une solution politique juste et durable sur la question du Sahara occidental”.

Jose Manuel Garcia Margallo a pris le soin de rappeler la position de Madrid sur le sujet en soulignant que le gouvernement espagnol plaide pour “une solution mutuellement acceptable et pour l’autodétermination du peuple sahraoui, conformément aux principes et à la Charte de l’ONU et sur la base du rapport de l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental”.

Sur la Syrie, le MAE espagnol a précisé que Madrid appuyait, à l’instar de l’Union européenne, la Ligue arabe pour une solution rapide car la violence est inacceptable. Quant à Mourad Medelci, il a expliqué que l’Algérie avait plusieurs raisons d’émettre des réserves sur la saisine du Conseil de sécurité de l’ONU au sujet de la crise en Syrie, estimant que l’initiative arabe doit demeurer “la référence principale” pour son règlement. Il a rappelé que “l’Algérie avait déjà exprimé une réserve sur le point 7 de la décision du 22 janvier dernier de la Ligue arabe, qui recommandait que le Conseil de sécurité soit saisi pour appuyer la ligue, car à l’époque, nous n’avions pas compris quel était exactement le but de cet exercice et, de ce fait, nous avons plusieurs raisons d’émettre à nouveau des réserves sur cette saisine du Conseil de sécurité”.

Toujours au sujet de la crise syrienne, il a insisté sur la nécessité de faire pression aussi bien sur le gouvernement syrien que sur l’opposition syrienne pour qu’ils acceptent le dialogue et se mettent autour d’une table de négociations.

Enfin, concernant l’information faisant état que des Syriens ont brûlé le drapeau algérien en réaction à la position algérienne, Mourad Medelci a condamné énergiquement le geste, le jugeant “inacceptable”, tout en précisant qu’il ne fallait pas l’imputer au peuple syrien, mais à des parties qui n’ont pas bien compris le bien-fondé de la position algérienne.

M T