Dans son discours du 19 mars, le Président de la République a exprimé sa volonté politique d’ouvrir «une nouvelle page vers la voie des réformes globales qui ne sauront être fructueuses en l’absence de réformes politiques». Une problématique qui préoccupe les différents acteurs politiques et personnalités nationales de la scène nationale qui tentent de placer des éléments d’idées à la plate-forme et à la profondeur du concept de grandes réformes politiques.
Et pourtant le processus en cours de l’édification de la maison Algérie a procédé d’une démarche progressive mûrement réfléchie au niveau des dimensions matérielles et politiques, car, pour le Président de la République, les réalisations des programmes quinquennaux qui se sont succédé, englobant les réformes administratives, juridiques, financières et autres domaines, sont le fruit d’une idée réformatrice multisectorielle, comme l’a souligné Bouteflika. Toutes les réalisations ont été un prélude à la réforme globale visant à changer l’image de l’Algérie dans tous les domaines.
A l’entame de l’an III du nouveau programme quinquennal, les partenaires politiques nationaux s’expriment et occupent les devants de l’actualité et chacun va de ses hypothèses. Les réactions s’imprègnent sur la scène nationale dans son ensemble.
Et bien sur, la réflexion se nourrit du débat autour des grandes idées de ces réformes politiques qui vont être annoncées et au niveau des quartiers généraux des formations politiques, l’on se mobilise pour apporter sa contribution, argumenter son opposition ou donner son emprunte en vue d’un enrichissement des discussions. C’est une façon d’accompagner la démarche du Président pour aider à évoluer sans brutalité pour certains et à admettre pour d’autres la nécessité du changement qui s’opère à l’échelle des segments de la société.
Convaincu des choix à poursuivre l’édification économique et sociale, une démarche qui va de paire avec l’édification politique, le Chef de l’Etat qui venait auparavant de décider de la levée de l’Etat d’urgence, propose sa démarche d’initier des réformes politiques. Ce sont autant de responsabilités qui doivent se conjuguer avec toutes les énergies du pays et dont ils nous incombent à tous d’apporter notre pierre à la réalisation de ces objectifs à l’aune des bouleversements du nouveau siècle et de ses énormes enjeux et paris. La démocratie, la pluralité politique, la liberté de l’expression et d’information, la gouvernance et le respect des cadres du service public, l’astreinte de l’administration aux obligations d’être au service des citoyens et des institutions avec le respect des lois de la république. ce sont autant d’agissements et de comportements à mettre aux acquis de ces dix dernières années en matière de droits et de devoirs des uns et des autres vers un Etat de droit.
A l’entame de la troisième année du plan quinquennal, les regards des observateurs se croisent et les visions des politiques se dessinent traçant les contours du devenir de la société et des choix politiques qu’ouvrent la démarche des grandes réformes politiques qui vont annoncées.
Et justement cette réalité fait irruption en ce moment où une unanimité se dégage au sein de la classe politique algérienne autour de la nécessité de réformes politiques quand les partis, dans leur majorité, s’accordent avec le président sur l’impératif changement. Entre le changement évolutif, l’élection d’une assemblée constituante et la naissance d’une deuxième République, en rupture radicale avec la première, étrennent les discussions et alimentent la réflexion autour de la révision de la constitution.
Le FLN parle de la révision de la Constitution avec l’émergence d’un système parlementaire, le RND se déclare partenaire de la révision en se projetant dans le régime présidentiel, le MSP opte pour le dialogue en vue de l’émergence d’un consensus autour du choix politique à opérer quant au PT et au FFS on évoque l’organisation d’une Assemblée constituante. Et pendant ce temps, les jeunes se battent pour une intégration au rôle d’interlocuteurs crédibles et responsables. Et le chemin vers «la construction d’un pays fort, d’un Etat fort avec des citoyens forts», un choix stratégique porté par les grandes réformes annoncées dans le discours du Président de la République pour l’édification d’entreprises de production performantes, de structures politiques efficaces et de citoyens responsables.
Des principes essentiels, universels et indivisibles des Nations unies, auxquels tous les peuples du grand village planétaire réaffirment leur attachement. Et pour ce faire, l’on évoque la révision de la loi électorale, des partis politiques, de la Constitution.
La démarche des grandes réformes politiques sont pour les citoyens comme pour les leaders des formations, un impératif pour approfondir la démocratie qui suppose que les peuples choisissent leur système politique, économique, social en exprimant librement leur volonté.
Une façon d’enrichir le débat l’idée réformatrice et d’accompagner le mouvement politique en adhérant à la dynamique de changement qui anime le pays.
Houria Akram