Réforme institutionnelle de l’union africaine: Ouyahia trace la ligne rouge

Réforme institutionnelle de l’union africaine: Ouyahia trace la ligne rouge

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Le traité constitutif de l’UA doit être préservé de toute révision, car il incarne les principes et les valeurs qui nous unissent.

L’Algérie ne badine pas avec ce qui fait le ciment de l’Union africaine: son acte constitutif. Il stipule dans son article 4 le respect des frontières héritées de la colonisation par chaque membre de l’organisation, au nom des guerres de libération qui ont mené les peuples d’Afrique à la liberté. Une question de principe. Sacrée. Une ligne rouge qu’il est interdit de franchir. L’Algérie y veille. «Le traité constitutif de l’UA doit être préservé de toute révision, car il incarne les principes et les valeurs qui nous unissent», a déclaré hier le Premier ministre à l’ouverture des travaux du 11e Sommet extraordinaire de l’UA. Un rendez-vous consacré pour la première fois à la réforme institutionnelle de l’Organisation panafricaine.

L’Union africaine doit demeurer «sous le contrôle souverain de ses Etats membres. C’est de cette manière qu’elle représentera les peuples africains» a souligné Ahmed Ouyahia. Le représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à cet événement, a en outre appelé à la révision du barème des contributions des Etats membres afin de parvenir à une répartition équitable. «L’Algérie a toujours donné l’exemple par sa disponibilité et sa régularité en matière de paiement» a-t-il rappelé.

Un des points abordés par le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat. «Devant les évolutions que connait le monde et la férocité de la compétition internationale, l’UA est appelée à renforcer son efficacité et à se doter de moyens financiers afin qu’elle puisse traduire plus effectivement ses proclamations», avait indiqué Moussa Faki Mahamat. Outre le volet financier, les principaux chantiers de la réforme qui toucheront le Nepad qui sera baptisé Agence de développement de l’UA, il a été également proposé la création d’un nouveau poste de secrétaire général non élu qui sera chargé de la coordination opérationnelle des départements de la Commission de l’UA a-t-on appris. Le 11ème Sommet de l’UA a aussi donné l’opportunité au représentant du chef de l’Etat de s’entretenir avec d’autres responsables.

Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a rencontré à Addis-Abeba, le président du conseil des ministres égyptien, Mustapha Madbouly. L’entretien a porté sur les relations bilatérales et les voies et moyens de leur renforcement. Que se sont -ils dit? «Les deux Premiers ministres ont exprimé leur satisfaction quant à la qualité des liens qui unissent les deux pays et ont exprimé leur engagement à poursuivre leurs efforts en vue de donner un nouvel élan à la coopération algéro-égyptienne, notamment à l’occasion des prochaines échéances bilatérales», indique un communiqué répercuté par une dépêche de l’APS datée du 17 novembre.

Sur le plan du contexte géopolitique régional, il a été question de la crise libyenne. Les deux hommes ont réitéré leur attachement à la stabilité de la Libye voisine et à ne ménager aucun effort, notamment dans le cadre de la Tripartie Algérie-Egypte-Tunisie, pour faire avancer le processus de paix en Libye, a ajouté la même source. La rencontre s’est déroulée en présence du patron de la diplomatie algérienne Abdelkader Messahel.