Le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest) remet en question la réforme scolaire engagée par le ministère de l’Education nationale depuis près d’une dizaine d’années.
Plusieurs «dysfonctionnements sont à corriger», selon le coordinateur du syndicat, Meriane Méziane. Invité, hier, de la Chaîne III de la Radio nationale, il a reconnu «un échec scolaire» important depuis le lancement de la réforme scolaire.
Selon lui, «le manque de formation chez les enseignants et instituteurs est à l’origine de 50% de l’échec scolaire en Algérie».
Pour y remédier, il estime nécessaire «la révision des méthodes de formation appliquées au niveau des écoles normales».
Il déclare que «les diplômes délivrés par ces écoles sont insuffisants et ne sont en aucun cas une preuve du niveau requis».
Le coordinateur du Snapest, pas très satisfait du résultat obtenu à la fin d’année, propose d’inclure des cycles de formation au profit des enseignants, «notamment en matière de connaissances psychopédagogiques, avant tout recrutement».
Cette proposition figure parmi les suggestions formulées par le Snapest dans le cadre des concertations initiées par le ministère de l’Education pour l’évaluation de la réforme du système éducatif après dix années de sa mise en œuvre, a noté M. Meriane.
Sur ce point, il a expliqué qu’il ne s’agit pas de «réformer la réforme, mais plutôt de supprimer ou corriger les incohérences», une mission, a-t-il dit, qui «est du ressort exclusif des spécialistes de l’éducation et de la pédagogie».
Regrettant la suppression des conseils pédagogiques qui étaient chargés d’évaluer les capacités des élèves, M. Meriane a relevé la nécessité de «recréer les tests d’évaluation pour éviter aux élèves mal orientés un autre échec à l’université».
Dans le dossier de la violence en milieu scolaire, le coordinateur de Snapest a évoqué la campagne de sensibilisation, menée actuellement dans tous les établissements scolaires, pour lutter contre ce phénomène qui, a-t-il relevé, «prend de l’ampleur, notamment de la part de l’élève envers l’enseignant».
Samira A.