Réforme du secteur de la santé et sécurité sociale : Boudiaf exhorte les américains à investir en Algérie

Réforme du secteur de la santé et sécurité sociale : Boudiaf exhorte les américains à investir en Algérie

Six pays qui ont connu des réformes dans la santé, devront apporter une nouvelle dynamique à la loi sanitaire algérienne.

Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière attache une grande importance au partenariat algéro-américain dans le domaine de la santé et la production pharmaceutique. «Nous souhaitons développer un grand partenariat gagnant-gagnant. La formation, la distribution, la gestion sont des créneaux très importants pour aller vers la modernisation du secteur de la santé. L’Algérie doit s’inscrire dans les normes internationales afin de répondre aux attentes», a déclaré, hier, Abdelmalek Boudiaf, lors de son allocution devant les opérateurs américains et algériens au pavillon américain à la Safex.

Le ministre n’a pas hésité à exprimer le projet de faire de l’Algérie un pôle d’excellence dans la production du médicament dans les prochaines années. Les prochaines assises nationales de la santé les 16 et 17 juin prochain devront accueillir, six pays étrangers qui ont engagé des réformes dans le secteur de la santé. «Nous voulons aller vers le changement des méthodes de travail qui vont dans le sens d’une meilleure organisation du secteur de la santé», a souligné le ministre.

La rencontre devra déboucher sur le projet d’une nouvelle loi sanitaire, adaptée aux besoins nationaux et en conformité avec les normes internationales qui sera prête à la fin de l’année 2014.

Par ailleurs, le ministre de la Santé a souligné que désormais, «l’Algérie sera présente dans tous les événements qui s’organisent autour du secteur de la santé à travers le monde». Le ministre de la Santé affirmera qu’il est question de 30% environ qui sont pris en charge par le secteur privé à travers plusieurs pays du monde.

Assistance médicale et sécurité sociale

Interrogé justement sur la problématique du secteur de l’assistance et le transport médical qui constitue un complément de taille dans les soins à domicile, le ministre de la Santé a été catégorique. «L’assistance et le transport médical sont censés travailler dans l’organisation et le respect de la réglementation. On ne peut continuer à travailler dans l’anarchie», a souligné le ministre de la Santé, en marge de sa rencontre avec les opérateurs américains et algériens. Répondant à la question des remboursements relatifs à la sécurité sociale des citoyens qui souffrent le martyre à cause de la dégradation du pouvoir d’achat, le ministre a renvoyé la balle à la sécurité sociale qui est le premier concerné en termes de prise en charge des malades dans ce sens.

Sollicité à s’exprimer sur le sujet, Nadir Bouaâbas, président de la Fédération nationale de l’assistance médicale (Fnam) et directeur d’Afrique Assistance, relève l’existence d’une anarchie terrible dans le secteur de la santé qui travaille de manière illégale et qui se répercute directement sur les malades et l’activité des organisations agréées qui travaillent dans la légalité. «Il est préférable de donner des agréments aux transporteurs sanitaires qui travaillent au noir, que de laisser la situation telle quelle aux dépens des citoyens qui sollicitent les services de l’assistance médicale» dit-il, tout en déplorant le manque de communication entre les opérateurs et les ministère du Travail et de la Santé.

Le Dr Zekkad, médecin à Afric Assistance déplore de son côté que bon nombre des opérateurs ne sont même pas formés dans le domaine médical afin d’assurer les premiers soins dans les cas des appels de détresse dans n’importe quelle heure de jour comme de nuit.

«Contrairement aux clandestins qui trouvent les portes ouvertes, nos ambulances sont interdites d’accès pour déposer les malades au niveau des hôpitaux.» Très nombreux sont les citoyens de faibles revenus qui n’arrivent pas à se payer les frais de déplacement et prise en charge au niveau des cliniques privées.

L’assistance médicale et le transport sanitaire s’accrochent, vaille que vaille, afin de signer des conventions avec la Cnas ou la Casnos. «Mais c’est le citoyen qui paie les cotisations qui ouvre droit à la sécurité sociale», nous dit-on. En attendant les réformes, le meilleur moyen de garder la bonne santé «c’est la prévention contre les maladies», ont affirmé plusieurs professeurs.