Réforme de la bourse d’Alger,Le marché financier atteindra 5% de PIB dans 10 ans

Réforme de la bourse d’Alger,Le marché financier atteindra 5% de PIB dans 10 ans

Actuellement, la Bourse connaît un niveau faible de la capitalisation boursière

Ce projet, dont le coût s’élève à 1,4 million de dollars, s’étalera sur deux ans.



Dans le cadre de la réforme du marché financier en Algérie, un groupes d’experts engagés depuis 2011 dans ce projet ont rendu hier à Alger, la synthèse de leurs travaux. Signé le 12 mai 2011 entre le ministère des Finances, le département des affaires étrangères et le Pnud, ledit projet de «réforme du marché financier en Algérie phase I: évaluation et conception», vise à proposer un nouveau cadre d’organisation et de fonctionnement du marché. La phase d’étude de ce projet qualifié de chantier «lourd», est financée à raison de un quart par le Pnud et trois quarts par l’Etat algérien, apprend-on auprès des experts.

Une convention de financement de ce projet, dont le coût s’élève à 1,4 million de dollars et qui s’étale sur deux ans, a été signée entre l’Algérie, représentée par les ministères des Finances et des Affaires étrangères, et le Pnud. Quatre experts internationaux et deux autres nationaux vont accompagner la Bourse d’Alger dans la réalisation de ce projet. Il est lancé par la Bourse d’Alger en 2011 et est censé à terme, contribuer à la diversification du système de financement de l’économie nationale. S’il est avéré que le marché financier, très récent en Algérie, est très limité, en revanche, il n’y a pas de raisons spécifique de blocage», a indiqué l’expert en Finances, George Broche. Plusieurs éléments manquent au puzzle dans ce domaine, poursuit-il. Les experts ont noté, à titre d’exemple, l’inexistence d’analyse financière dans le marché algérien. De ce fait, il est impératif de monter une formation d’analystes financiers reconnus au niveau internationale, recommande-t-il.

L’analyse financière est la meilleure garantie pour la transparences et elle est indispensable pour la corrélation et l’orientation des entreprises et des investisseurs, dira George Broche. Même si la réglementation bancaire exige le dépôt de bilan à travers l’institution d’une centrale-bilans pour les entreprises par la Banque d’Algérie, le marché financier exige plus de transparence d’où la nécessité d’introduire l’analyse financière, la nouvelle technologie et un cadre juridique approprié dans l’architecture globale du marché financier algérien, s’accordent à dire les intervenants. Dans ce marché financier qui est censé «sous-traiter», la formation et la dotation de moyens des intermédiaires à l’exemple des banques est également recommandé. Après la soumission du plan d’action à l’approbation du ministre des Finances et la mise en place d’un calendrier précis, on passera à la deuxième phase. La deuxième étape portera, notamment sur la mise en oeuvre du projet à travers la modernisation des systèmes d’information du marché financier, l’harmonisation du cadre réglementaire avec les pratiques financières internationales et la promotion des titres boursiers dans les banques publiques et les établissements financiers privés. Par ailleurs, l’objectif assigné au projet est d’atteindre 5% du PIB, soit environ 20 milliards de dollars. Cet objectif ne pourra être concrétisé que dans un délai allant de 5 à 10 ans, selon un expert de Pnud. En fonctionnement depuis 1997, la Bourse d’Alger cote trois entreprises (Alliance Assurances, Egh El Aurassi, Saidal) et deux titres de créances (Spa Dahli, Sonelgaz). Actuellement, cette Bourse connaît n niveau faible de la capitalisation boursière estimé à environ 15 milliards de dinars représentant 0,1% du PIB et un encours des emprunts obligataires en continuel fléchissement. Le gisement nominal des obligations cotées est passé de 84 milliards de dinars en mars 2009 à 32,36 milliards de dinars à ce jour et ce, suite à l’arrivée à échéance de trois des cinq emprunts obligataires cotés en Bourse à savoir: l’obligation Air Algérie, 14,1 milliards, le premier emprunt obligataire de Sonelgaz, 15,9 milliards de dinars et celui d’Algérie Télécom, 21,5 milliards de dinars).