Réformes du système des nations unies,Lamamra secoue le cocotier

Réformes du système des nations unies,Lamamra secoue le cocotier

Le chef de la diplomatie algérienne a souligné jeudi à New York «l’impératif qui s’impose désormais à la communauté internationale pour engager les réformes du système des Nations unies».

Conflits armés, terrorisme, déplacements de populations, réfugiés, migrants, changements climatiques, pauvreté: la Les grands de ce monde s’inquiètent de l’ampleur prise par ces phénomènes qui la mettent sens dessus dessous.

Les solutions préconisées pour les juguler sont souvent inadaptées. Souvent par manque de volonté ou tout simplement de calculs bassement politiciens. Ramtane Lamamra secoue le cocotier. Le chef de la diplomatie algérienne a souligné jeudi à New York l’impératif d’engager des réformes du système des Nations unies. Lors de sa prise de parole devant la 70ème session de l’Assemblée générale des Nations unies, il a mis en exergue les «importants changements» qui ont affecté la vie internationale depuis la création de l’Organisation des Nations unies.

Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a par conséquent souligné «l’impératif qui s’impose désormais à la communauté internationale pour engager les réformes du système des Nations unies».

La proposition algérienne s’appuie sur le rôle de l’assemblée générale en sa qualité de concepteur et d’articulateur central de la coopération internationale pour le développement et la mise en oeuvre de résolutions. Et le Conseil de sécurité? Le patron de la diplomatie algérienne a mis l’accent sur la nécessité de sa réforme «dictée par les nouveaux défis et menaces qui guettent la paix et la sécurité internationales, cet organe principal ne reflétant plus la composante de la communauté internationale, en particulier le continent africain» a-t-il souligné.

Le conflit du Sahara occidental est édifiant à ce propos. Malgré les nombreuses résolutions votées par le Conseil de sécurité qui garantissent au peuple sahraoui le droit à s’exprimer librement quant à son avenir à travers l’organisation d’un référendum d’autodétermination la question reste pendante. L’Algérie «participe à cette session historique au moment où elle a atteint, avant terme, la majorité des Objectifs du millénaire pour le développement adoptés lors du Sommet du millénaire en 2000 et s’est vue pour cela distinguer par les agences compétentes du système des Nations unies» a fait remarquer le chef de la diplomatie algérienne qui a clos son discours en précisant que «la commémoration des anniversaires des institutions, tout comme celle des personnes, offre des occasions idoines pour des évaluations introspectives et des projections prospectives».

«Ainsi, s’impose à nous l’évocation des résultats historiques de la 29e session de notre auguste assemblée, tenue en 1974, sous la présidence de M. Abdelaziz Bouteflika, concernant l’Afrique du Sud, la Palestine et le Nouvel ordre économique international pour former le voeu que la présente session s’inspire de cette mémorable séquence de la vie de notre organisation pour se hisser à la hauteur des défis actuels par un saut qualitatif, collectif et courageux en vue de promouvoir une humanité réconciliée avec elle-même, qui soit à l’abri de la peur et du besoin», a rappelé Ramtane Lamamra.

Un vibrant plaidoyer pour la diplomatie algérienne qui n’a eu de cesse d’oeuvrer pour la paix, la justice et la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Une position immuable pour les siècles à venir.