Pour réduire ses dépenses et protéger l’environnement : La commune de Batna mise sur les énergies renouvelables

Pour réduire ses dépenses et protéger l’environnement : La commune de Batna mise sur les énergies renouvelables

La commune de Batna, qui compte plus de 312 000 âmes, mise sur les énergies renouvelables pour réduire ses dépenses, trouver de nouvelles alternatives à ses projets de développement et préserver un environnement sain. L’Assemblée populaire communale (APC) de Batna a adopté l’énergie solaire comme étant la meilleure solution pour un développement durable en œuvrant, à travers l’application de la convention signée en 2014 avec l’Union européenne (UE) portant sur la promotion des énergies propres dans les pays de la rive sud de la Méditerranée, à rationaliser ses dépenses énergétiques au bénéfice d’autres projets. Selon le vice-président de cette APC, Mohamed El Hanni, cette volonté de concilier développement durable et croissance économique s’est traduite par l’installation progressive depuis cinq ans à travers les écoles primaires de Batna, de panneaux solaires permettant aux acteurs de ces établissements d’utiliser une énergie propre et renouvelable pour l’éclairage, le chauffage et d’éventuels autres usages. Dénombrant un total de 90 écoles primaires et 60 mosquées, la ville de Batna consacre annuellement près de 120 millions de dinars au paiement de sa facture électrique et à l’entretien du réseau d’éclairage public, une addition qui selon M. El Hanni ne cesse de grossir d’année en année avec l’ouverture de nouvelles infrastructures de ce genre.

«C’est à cet effet que la capitale des Aurès vise par le biais d’une telle démarche à réduire de 20 à 30 % ses émissions de CO2 et à trouver des alternatives aux énergies fossiles en opérant un travail de sensibilisation des citoyens et l’adoption de certaines mesures telle que l’aménagement de pistes cyclables sur ses routes», a-t-il ajouté.

Une expérience lancée en 2016 pour être généralisée à l’orée de 2019

La commune de Batna avait procédé, en octobre 2016, à l’installation de panneaux solaires dans l’une de ses écoles primaires.

Cette opération faisait alors office de projet pilote mené en application de la convention signée en 2014 par les communes de Batna, de Boumerdès et de Sidi Bel-Abbès avec l’UE portant sur la rationalisation de l’énergie par l’exploitation de sources énergétiques propres, notamment l’énergie solaire.

Il est prévu que cette initiative soit élargie à d’autres infrastructures et au réseau d’éclairage public, chose qui permettra aux élus locaux de réduire la facture électrique et de transférer les économies engendrées vers d’autres projets de développement local, a ajouté la même source. M. El Hanni a par ailleurs révélé que les personnes chargées du volet environnemental à L’APC de Batna viennent de donner leur accord de principe à la proposition qui leur a été faite dernièrement par des Québécois (Canada) portant sur la signature d’une nouvelle convention pour le financement d’études sur les énergies renouvelables parmi lesquelles la gestion à distance de l’éclairage public solaire, la refonte d’un nouveau plan de circulation, l’utilisation de l’énergie solaire dans les écoles et les mosquées ainsi que le traitement des déchets.

Cet élu n’a d’ailleurs pas manqué de souligner l’importance qu’accorde la ville de Batna aux énergies renouvelables, non pas uniquement dans un souci de préserver l’environnement.