Dans le classement « The Climat Change Performance Index – CCPI 2015 », l’Algérie est passée de la 49ème à la 39e position à l’échelle mondiale pour sa politique de réduction des gaz à effet de serre.
Classée dans la catégorie « très faible », l’Algérie a gagné 10 points par rapport à la précédente édition de ce classement réalisé par l’organisation Climate Action Network – CAN Europe et l’organisation de développement Germanwatch qui analyse et compare les émissions de CO2 par habitant et la politique climatique de 58 pays.
L’Algérie figure parmi les pays particulièrement vulnérables aux conséquences du bouleversement climatique. Elle subit de plein fouet ses incidences, comme l’a bien relevé dimanche sur les ondes de la radio nationale, la ministre de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire, Mme Dalila Boudjema. « Il n’y a qu’à observer, dit-elle, les importantes variations climatiques relevées durant l’été et les hivers tardifs. Pour elle, les problèmes dus aux changements climatiques sont là, « ils s’installent et c’est une réalité ».
Pour se prémunir contre les effets de ces changements, l’Algérie a élaboré un Plan national climat. Il s’agit de l’adoption d’un model de consommation énergétique plus propre en substituant les combustibles liquides par du gaz naturel et du propane liquéfié, la réalisation de 35.000 hectares de forêts ainsi que l’aménagement de 175.000 autres, la réhabilitation des déchets (13,5 millions de tonnes/an), l’électrification des moyens de transport ferroviaire et l’intensification du transport urbain de masse avec notamment la réalisation du métro d’Alger et des Tramways dans plusieurs villes algériennes. Certains volets de ce plan sont déjà réalisés ou en cours de réalisation, mais cela reste insuffisant pour que l’Algérie puisse améliore son classement. Un objectif qui pourrait être atteint grâce au programme national de développement des énergies renouvelables (ENR). Cet ambitieux programme consiste à installer une puissance d’origine renouvelable de prés de 22 000 MW entre 2011 et 2030 dont 12 000 MW seront dédiés à couvrir la demande nationale de l’électricité et 10 000 MW à l’exportation.
Les pays les mieux classés sont le Danemark, la Suède et le royaume unis. Les plus mauvaises places ont été attribuées à l’Amérique, la Chine et à l’Arabie Saoudite. Le Maroc, à la 9ème position, figure parmi les es meilleurs élèves mondiaux de la politique de réduction des gaz à effet de serre. La Tunisie en revanche n’a pas fait partie des pays concernés par ce classement.
H.M