Réduction des coûts logistiques: Le grand défi des entreprises algériennes

Réduction des coûts logistiques: Le grand défi des entreprises algériennes

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Est-ce que l’Algérie est en mesure de faire dans la concurrence et la compétitivité dans ce secteur stratégique que sont le transport maritime de marchandises, le développement portuaire et sa pièce maîtresse, la logistique dans ses nombreuses facettes?

La Chambre algérienne de commerce et d’industrie (Caci) a organisé, hier, une journée technique sur «les défis de la compétitivité et de la performance des entreprises algériennes pour la réduction des coûts logistiques à la Safex.

Cette manifestation coïncide avec la tenue de la troisième édition du Salon international du transport et de la logistique. Ce salon est prévu du 26 au 29 novembre de l’année en cours au Palais des expositions (Safex). C’est la boîte «Logistical» qui prendra en charge la gestion et l’organisation de ce salon international sous le thème «gestion des coûts logistiques, compétitivité et performance».

La journée technique d’hier qui portait sur un segment crucial de l’économie nationale, à savoir la compétitivité et son lien intrinsèque avec la performance dans le domaine de la logistique, le transport maritime et le développement portuaire, est d’actualité laquelle s’impose avec acuité au vu de l’importance dont bénéficie cette filière qui est devenue l’un des maillons des plus déterminants dans l’économie mondiale et ses retombées sur le prix de la marchandise et les fluctuations des cours mondiaux et les Bourses internationales en la matière.

L’Algérie n’a pas le choix, elle doit s’insérer dans cette réalité économique mondiale pour glaner quelques bénéfices et rentrées en devises dans ce domaine qui représente 6% de la manne financière de l’économie mondiale.

Est-ce que l’Algérie est en mesure de faire dans la concurrence et la compétitivité dans ce secteur stratégique que sont le transport maritime de marchandises, le développement portuaire et sa pièce maîtresse qui est la logistique dans ses nombreuses facettes?

Cette problématique a été soulevée, hier, par des experts et les responsables des entreprises qui ont une relation directe avec ce secteur complexe et juteux à la fois de par le monde. Il faut dire que lors de la présentation de la problématique liée au développement portuaire et ce qui suit comme élément vital, à savoir la logistique, nos experts ont mis l’accent sur le retard que vient d’enregistrer l’Algérie dans ce secteur névralgique. D’où la nécessité d’aborder les «grands axes de développement des transports internationaux dans une conjoncture économique des plus complexes et la définition et la vulgarisation pour les opérateurs économiques, des indicateurs de compétitivité et de performance dans leurs démarches liées aux achats et transport de leurs marchandises», précise-t-on. La journée technique a insisté sur la nécessité d’ «introduire des paramètres de gestion des coûts logistiques pour mieux organiser la chaîne logistique et la stimulation du partenariat et l’investissement dans les infrastructures. Et de réfléchir à l’élaboration d’une feuille de route pour les opérateurs économiques et les institutions visant à l’évolution vers le management de la structure des coûts de transport», a-t-on souligné.

Il faut rappeler que nonobstant la dislocation en partie de la Compagnie maritime nationale des marchandises, Cnan, le coût du fret et de transport et de la logistique ont connu une augmentation exponentielle. Cette situation qui a été rendue difficile par la mainmise des entreprises étrangères en la matière à l’image de Maersk Lines et CMA CGM qui détiennent à raison de 97% de taux de couverture quant aux marchandises du pays contre 3% pour la Cnan. Cette situation est vue ainsi, selon Farid Yala, expert international en transport et développement portuaire: «Le fret est lié à la performance du pays et de sa compétitivité. Dans les pays leaders et développés en la matière, la moyenne de traitement est de 300 conteneurs/heure.

En Algérie, on n’en est qu’à une vingtaine de conteneurs», a souligné Farid Yala en mettant la performance algérienne en deçà des normes requises dans ce domaine, qui coûte très cher au Trésor public. L’Algérie est condamnée à s’adapter par rapport à cette réalité du marché mondial et de ces exigences imposées par les évolutions enregistrées dans le domaine de la logistique et les nouvelles technologies qui se rapportent aux nouvelles infrastructures comme les ports et leurs systèmes intelligents aidant à réduire les coûts et offrir des prestations de qualité en mesure d’entrer en lice dans le monde des grandes entreprises de développement portuaire et de la logistique et de transport maritime des marchandises.