Redresseurs-direction du parti – FLN: Les ennemis réconciliés

Redresseurs-direction du parti – FLN: Les ennemis réconciliés

Le conflit qui a longtemps opposé la direction actuelle du parti du Front de libération nationale (FLN) au Mouvement des redresseurs et qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive connaîtra-il, vraiment, son épilogue ? À en croire le secrétaire général de l’ancien parti unique, Abdelaziz Belkhadem, la réconciliation entre les deux parties est bel et bien une réalité, car celles-ci vont se présenter sous la même «casquette», à savoir celle du FLN, lors des prochaines échéances électorales.

«Il n’y aura ni de listes communes, ni de listes indépendantes. Il y aura des listes du Front de libération nationale», a-t-il déclaré, hier, lors d’une conférence de presse animée au siège du parti, à Alger.

Abdelaziz Belkhadem a, en effet, précisé que la direction actuelle du FLN et les membres du Mouvement des redresseurs ont décidé après plusieurs rencontres, dont celle de mardi dernier, qui a été marquée par la présence des poids lourds du parti, à l’instar de Abderzak Bouhara, Mohamed Boukhalfa et Abdelkader Hadjar, d’aplanir leurs différends et de resserrer les rangs en prévision des prochaines élections, afin que le Front de libération nationale reste la première force politique dans le pays.

Le SG de l’ancien parti unique écarte le fait que cette réconciliation soit conjoncturelle car, a-t-il dit, le FLN a déjà connu ce genre de conflits depuis sa création et a toujours pu s’en sortir.

Dans ce sens, il convient de rappeler que des sources proches de la maison FLN ont révélé, dernièrement, que la décision de la réunification entre les deux parties en conflit a été prise suite à une instruction du président de la République qui aurait sommé les deux «camps» à se réconcilier avant les prochaines échéances électorales.

Toujours dans le même ordre d’idées, le secrétaire général du Front de libération nationale qui a refusé de donner le nombre des candidats issus du Mouvement des redresseurs, ayant déposé leurs candidatures, en précisant que tous les postulants sont des militants d’un seul parti, à savoir le FLN, a, en outre, indiqué que les préparatifs pour le scrutin du 10 mai prochain battent leur plein.

Abdelaziz Belkhadem a, ainsi, fait savoir que plusieurs commissions ont été installées, à cet effet, dont trois pour évaluer, respectivement, les bilans des députés de l’Assemblée populaire nationale (APN) et les membres de la commission centrale, ainsi que les élus qui veulent se présenter lors du prochain rendez-vous électoral.

Par ailleurs, le SG de l’ancien parti unique a ajouté que 3 409 dossiers de candidatures ont été déposés au niveau national et au niveau de l’étranger, dont 702 sont des femmes, soit 20,50 % du nombre total des candidats. «Nous avons reçu 708 candidatures, mais nous avons exclu six car les dossiers sont incomplets », a-t-il expliqué à ce propos.

Abdelaziz Belkhadem se targue, aussi, du fait que le FLN soit un réservoir de compétences et de cadres. Pour conforter ses dires, celui-ci a précisé qu’un peu plus de 2 104 candidats ont un niveau universitaire (soit 61% du total des candidats). «Le plus grand nombre de candidates a été enregistré au niveau de la mouhafadha de Bouzaréah où 47 % des postulants sont des femmes», a-t-il poursuivi, indiquant que toutes les listes seront remises le 21 mars.

Néanmoins, Abdelaziz Belkhadem a précisé que la sélection des candidats se fait sur la base d’une évaluation technique et politique. Technique à travers l’évaluation du statut et des responsabilités et politique par rapport à la popularité, la réputation et le parcours des militants. Dans ce sens, le même orateur a également indiqué que les jeunes seront impliqués davantage dans la vie politique. D’ailleurs, a-t-il enchaîné, ceux-ci vont être privilégiés dans l’évaluation technique à travers le système des points.

«Les personnes, dont l’âge varie entre 25 et 40 ans, auront 20 points, ceux de 40 à 50 ans auront 15 points et ceux de 50 à 60 ans auront 10 points», a-t-il déclaré. Tout en évitant de s’étaler sur le retrait de Saïd Sadi de la présidence du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), le SG du FLN a, toutefois, salué la participation du Front des forces socialistes (FFS) car, a-t-il dit, l’Algérie a besoin d’une opposition forte.

Soufiane Dadi