A l’occasion de la tenue au Centre des Conventions «Mohamed Benahmed» d’Oran, des 9èmes journées scientifiques et techniques de Sonatrach, de riches débats ont été soulevés sur la réalité et les perspectives des énergies renouvelables en Algérie ainsi que sur les modèles de consommation et l’évolution du marché national des énergies renouvelables, et ce, en présence de la partie allemande représentée par Mme Rébecca Hilz, déléguée de la Chambre de commerce et d’industrie algéro-allemande, laquelle a saisi l’opportunité pour donner son constat sur l’ambitieux programme d’investissement, dans le cadre du partenariat entre les deux pays en matière de développement des énergies renouvelables, en particulier celui des plaques photovoltaïques.
L’utilisation des gaz après leur récupération des centres d’enfouissement techniques de déchets (CET) aura été l’un des sujets des plus débattus, vu que l’Algérie, pays qui dispose d’une expérience scientifique et technique, accuse un grand retard dans ce domaine M. NouredineYassaâ, DG du Centre de développement des énergies renouvelables, a indiqué à ce sujet que les CET disposent de sources importantes de gaz qui peuvent être récupérées pour répondre aux exigences énergétiques du pays. Appelant, à cette occasion, à exploiter ces possibilités peu coûteuses, dans le cadre de la diversification des sources de production de l’énergie, il a insisté sur la récupération du gaz de ces espaces.
«Ce gaz est produit par la dégradation de la matière organique naturelle contenue dans les déchets stockés. Il comprend essentiellement du méthane et du gaz carbonique. Il est question d’installer en amont des drains pour capter ce biogaz, à l’effet de pallier à toute nuisance, et mettre en place, en aval, une torchère pour le traiter par combustion, dont la chaleur peut être transformée en électricité ou en vapeur», expliquera-t-il, soulignant, chemin faisant, qu’au-delà du fait que le brûlage en torchère permet de réduire jusqu’à 70 % des émissions à effet de serre, de nombreuses recherches scientifiques ont prouvé l’importance des CET comme sources importantes de gaz.
Il s’agit autrement, selon ce DG, d’aller vers l’exploitation du biogaz qui résulte de la fermentation des déchets organiques en l’absence d’oxygène. C’est un gaz polluant, composé de 50 % de méthane, de 35 % de gaz carbonique et de 15 % d’azote.
A rappeler qu’au cours de cette même table ronde de profonds débats ont été animés sur la réalité et les perspectives des énergies renouvelables en Algérie ainsi que sur les modèles de consommation et l’évolution du marché national des énergies renouvelables.
Le développement des capacités humaines nationales, l’impact des énergies renouvelables sur l’environnement et l’intégration des moyens locaux dans ce domaine ont, par ailleurs, été exposés dans les débats prévus dans les travaux de ces 9èmes journées scientifiques et techniques de Sonatrach, lesquelles devraient s’étaler jusqu’à aujourd’hui.
Zacharie Sodiane Loutari