Récupération des locaux inexploités à Alger-centre Le P/APC accorde un délai supplémentaire de 30 jours

Récupération des locaux inexploités à Alger-centre Le P/APC accorde un délai supplémentaire de 30 jours

Les habitants d’Alger-centre se réveillent tous les matins au bruit des marteaux-piqueurs. Les artères principales de la ville sont transformées en véritables chantiers. Echafaudages, matériaux de construction, gravats, coups de marteau et autres, tel est le décor offert aux habitants et aux passagers du centre-ville de la capitale.

Les immeubles et locaux commerciaux longeant les principales artères et rues de la cité subissent, depuis plus d’un mois, une grande opération de mise en valeur et de réhabilitation.

Les travaux d’aménagement des devantures des magasins et terrasses sont ordonnés par les services de la commune d’Alger-Centre. Les responsables locaux ont soumis les commerçants à un nouveau cahier des charges. « C’est très bien que les autorités locales aient pris conscience de la nécessité de réhabiliter et d’harmoniser les façades et terrasses de la capitale », témoigne ce citoyen, rencontré au niveau de la rue Didouche Mourad.

Mais « ces travaux causent des désagréments et présentent de véritables dangers et pour les riverains et pour les passagers qui empruntent ces artères », a-t-il ajouté. Ces travaux d’aménagement provoquent également des encombrements dans ces boulevards. Vue le danger qui guette les piétons, certains citoyens proposent à ce que ces commerces soient fermés par décision des services concernés, jusqu’à achèvement total des travaux.

L’on remarque aussi des mises en demeure placardées sur les devantures de certains locaux fermés. Le P/APC d’Alger-Centre a donné instruction aux propriétaires des locaux commerciaux, fermés depuis plus d’une trentaine d’années, d’ouvrir ces espaces et de rénover leurs devantures. « C’est la seule solution pour que le Centre de la capitale puisse ressembler aux centres-ville des métropoles du monde », commente un agent de l’APC en mission d’inspection des travaux à la rue Larbi Ben M’Hidi. Une mise en demeure a été envoyée aux propriétaires de 80 locaux fermés appartenant à des privés, au cœur de la capitale.

La fermeture des ces locaux est due principalement à des litiges familiaux. « Le président d’APC met en demeure l’ensemble des propriétaires des locaux commerciaux fermés et inexploités, personnes morales ou physiques, de procéder à l’ouverture de leurs locaux et à leur réhabilitation conformément au cahier des charges établi à cet effet et mis à leur disposition au niveau de la direction technique de l’APC », peut-on lire sur la mise en demeure parue dans certains quotidiens de la presse nationale.

La mise en demeure s’appuie sur les lois et réglementation régissant les administrations publiques et leurs relations avec les administrés (codes wilaya et communal, décret exécutif n° 12/427, gestion des biens publics et privés de l’Etat, codes civil et pénal, etc.).

L’APC évoque, entre autres, l’arrêté n°2141/08 du 16 juillet 2008 du wali d’Alger, faisant obligation aux propriétaires, locataires, gérants ou cogérants de rénover ou de réhabiliter les devantures de leurs locaux. L’APC explique l’opération par le danger permanent que représente l’état des espaces fermés sur la santé publique, au vu de l’insalubrité régnante. En plus de « l’altération de l’environnement urbain », il est également mis en avant le fait que ces espaces soient devenus le « refuge pour diverses formes de délinquance et de pratiques immorales ». Les autorités locales comptent donner un délai supplémentaire d’un mois (jusqu’au 2 novembre) aux retardataires pour se conformer à l’instruction. A défaut, les propriétaires contrevenants seront poursuivis en justice.

Abbas A. H.