Une « régression sensible » du nombre d’accidents de la circulation est enregistrée dans la région Est du pays depuis la promulgation, en janvier 2010, des amendements portant modification du code de la route, a indiqué le chef d’état-major du 5e commandement régional de la Gendarmerie nationale.
L’aspect répressif des récentes mesures endossées par le législateur a « réussi à donner des résultats positifs en un laps de temps record », a affirmé le colonel Mohamed Tahar Benaâmane, soulignant que durant ces dix derniers jours, les agents de la Gendarmerie nationale n’ont eu à constater que deux accidents mortels dans toute la région Est du pays.
Illustrant ses propos, cet officier supérieur a évoqué la moyenne « vertigineuse » de trois à quatre accidents mortels par jour enregistrée durant toute l’année 2009, entraînant « 3 morts et 44 blessés chaque 24 heures ». Ces statistiques ne sont pas « figées », a souligné le colonel Benaâmane, étant donné, a-t-il souligné, que des « pics » de 60 accidents mortels par jour ont été plusieurs fois déplorés dans la région Est du pays.
L’année 2009 avait été la plus meurtrière avec « au moins 8.707 accidents mortels » soit une augmentation de 2% par rapport à 2008, a affirmé le colonel Benaâmane lors d’une conférence de presse organisée lundi après-midi au commandement régional de la Gendarmerie nationale.
La wilaya de Sétif arrive en tête de ce classement tragique avec 1.596 accidents, a-t-il indiqué, précisant que ce sont les RN 5, 3 et 10 qui sont le théâtre du plus grand nombre d’accidents.
La cause principale de cette hécatombe des routes demeure, selon les statistiques fournies par la Gendarmerie nationale, liée aux défaillances humaines. 85% des accidents sont dus au facteur humain, a-t-on précisé.
L’absence des plaques de signalisation relevée par certains usagers de la route ne représente en fait « qu’une goutte insignifiante dans l’océan des erreurs humaines constatées », a relevé le colonel Benaâmane.
La mise en application du code de la route dans sa nouvelle mouture a eu un autre effet « positif », amenant les usagers de la route coupables d’infractions à s’acquitter sans tarder des amendes forfaitaires dont ils écopent, a encore fait savoir cet officier, notant qu’en janvier dernier, 96% des amendes infligées ont été payées alors qu’avant la promulgation du nouveau code de la route, le taux de paiement ne dépassait pas le seuil des 26%.
Le colonel Benaâmane a avancé, à ce propos, le chiffre de 131 millions de DA d’amendes encaissées, durant cette période, par le trésor public sur un montant global de 510 millions DA.
La mise en service des radars a également contribué de façon efficace à réduire les excès de vitesse, a-t-il souligné, signalant que la mise en service de nombreux tronçons de l’autoroute Est-ouest a « largement participé à une diminution sensible du nombre d’accidents de la circulation ».