Recul des investissements étrangers directs en Algérie en 2010

Recul des investissements étrangers directs en Algérie en 2010
recul-des-investissements-etrangers-directs-en-algerie-en-2010.jpg

Des statistiques émanant d’institutions internationales et régionales spécialisées ont démontré un recul des investissements étrangers directs en Algérie, notamment les hydrocarbures, puisqu’ils ont été estimés à moins de 23 milliards de dollars en 2010, selon les estimations de l’organisation des nations unies pour le commerce et le développement Ces chiffres contredisent les estimations officielles, particulièrement celles émanant de l’agence nationale d’investissement qui se base sur les intentions d’investissements et qui ne donne aucun chiffre sur les projets réalisés.

Les statistiques publiées par le réseau méditerranéen d’investissement et qui se basent sur ses rapports et ceux de l’organisation des nations unies pour le commerce et le développement indiquent que la somme globale des flux financiers sous formes d’investissements réalisés en Algérie et qui concernaient également les hydrocarbures, était estimée à 2.291 milliards de dollars en 2010 contre 2.761 milliards de dollars en 2009 et 2.594 milliards de dollars en 2008, cette somme représente les projets qui ont été réalisés sans les projets qui ont été annoncés mais ne sont généralement pas réalisés sur le terrain.

Selon les mêmes statistiques, les investissements étrangers directs en Algérie on connu un net recul de 17% entre 2010 et 2009. Les statistiques montrent également que l’Algérie bénéficie de moins de 7% des flux financiers vers la région du bassin méditerranéen. Selon ces mêmes statistiques, la région a reçu près de 38 milliards de dollars d’investissements en 2010, la Turquie a été le premier pays bénéficiaire en 2010 avec 9.071 milliards de dollars, suivi de l’Egypte avec 6.386 milliards de dollars, puis d’Israël avec 5.152 milliards de dollars, du Liban avec 4.955 milliards de dollars, et de la Libye avec 3.833 milliards de dollars, la Libye qui a connu cette année son plus fort taux de croissance avec 43.3% comparé à 2009. Ces chiffres démontrent l’inexactitude des statistiques présentés par les pouvoirs publics, qui se basent généralement sur les intentions d’investissements, sans indiquer le taux de réalisation des projets, et qui se basent sur des critères spécifiques qui concernent même certains secteurs non productifs et d’autres liés aux services comme les opérations d’augmentation des capitaux des banques et des compagnies d’assurances par exemple, qui ne représentent elles mêmes pas de réels investissements, sans compter les projets de réalisation dans le bâtiment et les travaux publics, et qui laissent à penser qu’il y a des flux de capitaux vers l’Algérie.