Recueillement et invocations dans les cimetières, Les familles n’ont pas oublié les disparus

Recueillement et invocations dans les cimetières, Les familles n’ont pas oublié les disparus

Les Algériens ont célébré le premier jour de l’Aïd El Fitr dans la joie, la convivialité et le partage. C’est une journée exceptionnelle marquée surtout par la joie des enfants qui s’enorgueillissent à qui mieux mieux de leurs beaux habits.

Les visites familiales ont par ailleurs rythmé le quotidien dans les villes et les villages à travers tout le pays. Les échanges de gâteaux préparés soigneusement par les maîtresses de maison sont un des aspects du sentiment de partage qui marque notre société où le respect des traditions est vécu comme une bénédiction.

Au cours du jour de la fête bénie, personne n’est oublié. Une pensée fervente est adressée aux morts. Très tôt, les cimetières deviennent le lieu de ralliement de milliers de personnes qui viennent se recueillir sur les tombes de leurs proches. Les morts ne sont nullement ignorés. Les disparus sont les plus grands présents dans nos pensées en cette journée de joie qu’on veut bien vivre avec l’ensemble de nos parents et nos amis, même les absents. Souvent la première visite après la prière accomplie le matin est pour eux. Aussi, la visite des cimetières est un grand moment d’émotion et de retrouvailles. Aux cimetières d’Alger, en l’occurrence El Alia, Sidi M’hamed, Sidi R’Zine, Garidi, El Kettar ou encore Saoula et Baïnem, les mêmes scènes de recueillement et de prière pour les âmes d’êtres les plus chers se sont répétées. Les lieux grouillaient de monde.

Des femmes, des hommes et des enfants circulaient entre les tombes. On arrose et nettoye es tombes ; des personnes sont plongées dans le recueillement et d’autres versent quelques larmes au souvenir d’un être cher disparu. Des mains sont levées et portées au ciel, des prières sont murmurées et psalmodiées en silence pour invoquer Dieu pour Sa miséricorde. On enlève les mauvaises herbes sur une tombe quand d’autres entament un dialogue à haute voix avec un défunt. Partout, les images sont identiques en ce jour où les vivants n’oublient pas ceux qui nous ont devancés sur le chemin de l’éternité.

Aux cimetières d’El Kettar et Saoula, de nouvelles tombes rappellent aux visiteurs que la faucheuse ne laisse pas de répit et la mort est le dernier voyage de notre existence. La présence des familles (des défunts) attristées, demandent compassion et commisération auprès du Créateur. Beaucoup de personnes rencontrées nous ont affirmé partager la douleur des familles des disparus dans le crash de l’avion d’Air Algérie et les familles de Ghaza qui vivent dans la douleur.

Souhila Habib