Visiblement, l’ancien ministre de l’Énergie, Chakib Khelil, ne rate aucune invitation et occasion d’apparaître publiquement afin de redorer son blason terni par les scandales de corruption. L’ancien ministre a pris part, mercredi, à la cérémonie de célébration de la date du décès de l’Émir Abdelkader. Jusque-là, rien d’étrange lorsqu’on connaît tous les moyens mis à sa disposition pour paraître dans la peau d’un homme clean. Sauf que, la cérémonie de mercredi n’a pas été organisée par la direction de la Fondation. Mohamed Lamine Boutaleb, président national de la Fondation Émir-Abdelkader, se démarque des organisateurs et informe, dans un communiqué, que l’initiative n’était pas celle de la Fondation qu’il préside.
Il a précisé que des personnes, dont certaines sont adhérentes à la fondation, ont pris l’initiative sans en informer, au préalable, la présidence. “Le président de la Fondation a été surpris en apprenant que certains membres de la Fondation — dont certains de sa propre famille — ont organisé une cérémonie devant la sépulture de l’Émir Abdelkader au cimetière d’El-Alia, à Alger, sans l’en aviser au préalable”, lit-on dans le communiqué, qui a ajouté que le président “regrette que cet événement ait été utilisé aux fins de jeter l’opprobre sur le caractère purement culturel et historique dont aurait dû se vêtir cette cérémonie”. “À ce titre, ajoute le communiqué, le président de la Fondation, M. Boutaleb, se démarque totalement des personnes qui ont organisé cet événement, et de toute tentative de manipulation à laquelle elle a donné lieu”. Le communiqué a rappelé que la Fondation est régie par un règlement intérieur qui définit clairement les conditions d’organisation d’événements relatifs à l’Émir Abdelkader.
Ce règlement stipule, entre autres, qu’aucune manifestation ne doit être tenue sans la validation du président de la Fondation. Il a rappelé, par ailleurs, que “M. Boutaleb étant absent depuis plus de deux semaines pour des raisons personnelles, aucune activité n’avait été autorisée pour la tenue de la commémoration de la mort de l’Émir Abdelkader à El-Alia”. D’autres sources ont informé que la fille de M. Boutaleb serait derrière “ce détournement”. À noter aussi que M. Karim Younès, ancien président de l’APN, avait été “induit en erreur”, en prenant part à la cérémonie.
Mohamed Mouloudj