Le concours national pour le recrutement de plus de 16 000 enseignants dans les trois cycles de l’enseignement a débuté et prend fin aujourd’hui non sans susciter le mécontentement chez certains diplômés.
Face à un nombre de diplômés en hausse d’année en année, chaque concours de recrutement est une occasion pour ces universitaires qui peinent à trouver une place dans le marché du travail en fonction de leurs études. Hier, c’était le premier jour du concours national pour le recrutement de 16 000 enseignants dans les trois cycles de l’enseignement. Pour faire face au nombre important de candidatures à ce concours, le ministère de l’Education a exclu, cette année, les dossiers de candidature des titulaires de magistère. Ainsi, les candidats qui passent le concours sont les titulaires d’une licence ou d’un diplôme d’ingénieur d’Etat dans les spécialités demandées. Le ministère de l’Education a par ailleurs approuvé exceptionnellement la participation de titulaires de licences de l’ancien système ou de diplômes d’études supérieures dans la spécialité exigée pour le poste d’enseignant du cycle secondaire. Ce qui est à relever en termes d’anomalies qui caractérisent ce concours, ce sont les conditions exigées pour passer le concours et qui sont jugées «injustes», selon certains diplômés. Les contractuels et les possesseurs d’un master 1 en mathématiques dénoncent, en effet, les conditions de participation exigées par la tutelle. Les détenteurs du master 1 en mathématiques qui sont exclus de ce concours estiment que le rejet de leurs dossiers est «injustifié» du fait que c’est la Fonction publique elle-même qui estime que le master 1 en mathématiques n’est pas en opposition avec les conditions de recrutement décidées par la tutelle. Les contractuels sont par ailleurs, l’autre catégorie de contestataires. Les représentants du Conseil national des enseignants contractuels (affilié au Snapap) indiquent que «les contractuels n’ont bénéficié d’aucune régularisation» et les récentes déclarations du ministre à propos de cette catégorie sont loin de les décourager pour aller jusqu’au bout de leurs revendications. Il y a lieu de rappeler que le ministre de l’Education s’est exprimé récemment à ce sujet, classant leur dossier comme «définitivement clos depuis une année». Ferme, le ministre a déclaré que les candidats au concours de recrutement de 15 000 enseignants dans les trois cycles de l’enseignement «doivent impérativement être titulaires d’une licence dans la spécialité demandée», a insisté M. Benbouzid. Il est à rappeler, par ailleurs, que le nombre de postes budgétaires ouverts dans le secteur de l’Education nationale pour l’année 2012-2013 avoisine 30 000 postes pédagogiques et administratifs. Les enseignants qui seront admis au concours bénéficieront d’une formation pédagogique et psychologique de 140 heures durant l’année, pour acquérir la qualification pédagogique dans la matière et pouvoir accomplir pleinement leur mission. L’annonce des résultats est prévue deux semaines avant la rentrée scolaire 2012/2013 fixée au 9 septembre.
Par Yasmine Ayadi
