Recrudescence des violences sur les femmes

Recrudescence des violences sur les femmes

Des milliers de cas en 9 mois pendant que le parlement  fait toujours le black- out sur le projet de Loi

La police judiciaire algérienne vient de rendre publiques les statistiques en matière de violences faites aux femmes.



Prés de 9 000 cas ont été recensés pour les 9 premiers mois de cette année. Des dizaines de ces cas relèvent de l’homicide volontaires et de coups et blessures volontaires entraînant la mort, tandis que  l’on enregistre prés de 300 agressions sexuelles, une centaine de harcèlements du même type et une trentaine de cas d’inceste.

Il faut considérer que ces chiffres sont largement minorés sachant que beaucoup de femmes agressées ne portent pas plainte de peur de représailles ou d’opprobres familial et social.

Le projet de loi traîne au Sénat sous pression des islamo-conservateurs

Ces agressions sont commises aussi bien sur des divorcées et célibataires que les femmes mariées. Elles sont le fait d’individus étrangers aux victimes, mais autant celui de l’époux, du père, du frère et du fils.

Pendant ce temps, et sous la pression des courants islamistes et conservateurs,  le projet de Loi punissant ces actes somnole depuis mars dernier dans la literie du parlement algérien, en dépit d’incessantes interpellations des organisations de défense des droits des femmes et de la société civile.

Cette situation n’a pas eu l’air de faire réagir le gouvernement et l’on se suffit officiellement de mettre en exergue les « campagnes de sensibilisation », ces campagnes inopérantes qui n’empêchent pas ce grave phénomène de se développer régulièrement et  dans des manifestations de plus en plus graves.