Des actes de violence sans précédent et des échauffourées entre groupes de jeunes ont repris vendredi et se sont poursuivis toute la nuit de vendredi à samedi dans des quartiers de la vallée du M’zab (Ghardaïa), et se sont étendus à la localité de Berriane, a-t-on constaté sur place.
Plusieurs quartiers des communes de Ghardaïa, Bounoura et Daya Ben Dahoua, situées dans la vallée du M’zab et celle de Berriane, ont été le théâtre d’actes de violence, de destruction, de vandalisme, de pillage suivi d’incendie, à l’issue de ces échauffourées sporadiques entre groupes de jeunes.
Plus d’une centaine de blessés ont été enregistrés depuis le renouvellement des affrontements lundi dernier, a indiqué une source médicale à l’hôpital Tirichine à Ghardaïa.
Une cinquantaine de locaux à caractère commercial et d’habitation, quatre parcs de matériels roulants, le siège de la station de l’Institut national de protection des végétaux (INPV), une vingtaine de véhicules et une trentaine de palmeraies ont été pillés, saccagés avant d’être incendiés par des jeunes en furie à travers les quartiers de Ghardaïa, Bounoura et Daya Ben Dahoua.
Les scènes de commerces pillés, de véhicules caillassés et incendiés et d’habitations noircies par les flammes, effrayent et scandalisent les visiteurs et la population de Ghardaïa dans toute sa composante.
Les actes de destruction des biens publics et privés semblent devenir un « défouloir » pour les jeunes, soutient un universitaire écoeuré, avant d’ajouter que « ces actes irresponsables ne doivent en aucun cas être tolérés ».
Devant un important dispositif sécuritaire déployé, des centaines de jeunes cagoulés s’affrontent à l’aide de pierres, d’objets hétéroclites ou de cocktails Molotov dans plusieurs quartiers, fracassent des vitrines de magasins, commettent de nombreux actes de vandalisme et incendient des voitures, poussant les brigades antiémeute à faire usage de bombes lacrymogènes et de canon à eau pour disperser les émeutiers.
La région de Ghardaïa a été depuis la fin de l’année écoulée le théâtre d’affrontements récurrents entre groupes de jeunes avec des jets de cocktails Molotov et divers projectiles.
Ces violences, marquées par des périodes de répit, connaissent actuellement une forte intensité.
Plus de 700 locaux à caractère d’habitation et commercial ont été vandalisés, pillés avant d’être incendiés, lors des échauffourées récurrentes qu’a connues Ghardaïa depuis janvier dernier, selon la wilaya.
Ces évènements ont fait depuis huit morts et plus d’une centaine de blessés et l’incendie de plus d’une cinquantaine de véhicules particuliers.
Plusieurs actions visant à rétablir définitivement le calme dans la région par le dialogue et le rapprochement entre les belligérants ont été entreprises par de nombreuses personnalités politiques, religieuses (association des oulémas) et sportives.