En moins de vingt quatre heures, huit maisons saccagées, brulées et leurs occupants obligés de quitter les lieux, des voitures incendiées dont une appartenant aux forces de l’ordre et plus d’une douzaine de policiers blessés dont deux dans un état grave.
Après un calme qui n’aura duré que deux semaines, les actes de violence ont repris de plus belle dans certains quartiers de Ghardaïa notamment le quartier El Kotri ou, plus de vingt deux familles ont été obligées d’abandonner leurs foyers sous la menace des assaillants, toujours cagoulés et cette fois plus déterminés car, armés de cocktails Molotov et armes blanche. Depuis samedi en fin de journées ces assaillants ont investi le quartier El Kotri saccageant tout ce qui se trouve sur leur passage et semant la terreur parmi les habitants de ce quartier dont la majorité sont venus des villes du nord pour s’y installer. Les personnes comme les biens ont été pris comme cible de ces attaques, même les voitures stationnées ont été incendiées et un bus de transport urbain saccagé.
L’invasion du quartier El Kotri a très vite gagné les quartiers avoisinants ou, des batailles rangées ont eu lieu entre les mozabites et les malékites. La gravité de la situation est visible cette fois puisque les assaillants cagoulés donc non identifiés semblent déterminés ils étaient armés de tout ce qui est tranchant et inflammable, on pouvait voir des caisses pleines de bouteilles de cocktails Molotov sur les trottoirs en plus du fait qu’ils soient organisés pour prendre en étau les forces de l’ordre qui, bien qu’utilisant les bombes lacrymogènes n’ont pu maitriser la situation, ils étaient aussi pris pour cible et beaucoup de leurs membres ont été grièvement blessés. Les forces anti émeutes ont découvert des quantités importantes de psychotropes en possession des éléments appréhendés et même des maques à gaz.
Les vingt deux familles sinistrées venues s’ajouter aux cinq cent familles déjà sans abri ont lancé un appel pour une intervention rapide de l’Etat afin de rétablir la situation, dans une pétition, ils interpellent aussi les pouvoirs publics sur la gravité de la situation et considèrent le fait que les agents de l’ordre soient pris pour cibles n’est que l’expression d’une mauvaise gestion de cette crise.
Aziz Mohamed