Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a tenu, aujourd’hui lundi, un tout autre discours s’agissant du recours des citoyens à la rue pour s’exprimer.
«Je profite de cette tribune pour apporter quelques commentaires sur les évènements qu’a vécus notre pays ces derniers jours. Un nombre important de citoyens sont sortis manifester dans plusieurs villes du pays, notamment vendredi dernier. Je rappelle ici que la constitution garanti le droit au rassemblement pacifique, et Dieu Merci, toutes ces manifestations étaient pacifiques», a-t-il soutenu lors de son passage à l’APN, pour la présentation de la déclaration de politique générale du gouvernement.
Le 2 février dernier, Ahmed Ouyahia, et en sa qualité de SG du RND, avait pourtant tenu un discours à l’opposé. «Nous nous laisserons personne utiliser la rue, et je parle, ici, au nom de l’Etat. Nous maitrisons la rue, et nous l’avons prouvé en 2014».
«Appels anonymes»

Cependant, si le Premier ministre reconnait depuis ce lundi le «droit au rassemblement pacifique», il appelle néanmoins «tout le monde, et plus particulièrement notre société, à la vigilance, pour au moins deux raisons», dit-il.
La première, avertit-t-il, est que «ces appels sont anonymes et leurs provenances sont inconnues. Certes, ces appels sont aujourd’hui de nature pacifique, mais demain elles peuvent être d’un autre aspect».
La deuxième raison «est de voir des élèves rejoindre ces manifestations, et des appels ont été faits, hier dimanche, dans ce sens», fait-il référence au rassemblement du mouvement Mouwatana à Alger.
Ahmed Ouyahia a, par ailleurs, salué «les forces de sécurité pour leur professionnalisme et leur gestion de manière pacifique du maintien de l’ordre public».