Recours au crédit documentaire pénalise l’importation de matières premières

Recours au crédit documentaire pénalise l’importation de matières premières

Des mesures à l’avantage des producteurs nationaux

Cette réunion devra être suivie par la mise en place d’un comité conjoint, présidé par un représentant des services du Premier ministre et qui regroupera des représentants du ministère des Finances et des banques et des représentants du patronat ainsi que de l’UGTA.



Ce comité aura pour mandat de dégager, avant la fin du mois de mars 2010, toute mesure organisationnelle de nature à faciliter la tâche aux entreprises de production dans le recours au crédit documentaire pour le financement des importations.

Ainsi, la rencontre, qui se tiendra à la fin du premier trimestre 2010, fera le point des améliorations qui auront été dégagées au profit des entreprises productives dans l’usage du crédit documentaire pour le financement des importations de leurs intrants et l’amélioration du financement des petites et moyennes entreprises.

Le ministre algérien du Commerce, El-Hachemi Djaâboub, avait précisé, il y a quelques jours, dans une déclaration à la presse lors de l’inauguration de la 20ème édition de la Foire de la production algérienne, que les préoccupations des importateurs, quant à l’application du crédit documentaire (Credoc) dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2009, ont été exposées lors de la dernière tripartite (gouvernement-syndicat-patronat) et méritent d’être prises en charge.

La rencontre d’hier, qui a réuni le ministre des Finances, Karim Djoudi, avec les présidents des organisations patronales (CAP, CGEA, CIPA, CNPA, SEVE ET UNEP) et les principaux responsables du secteur bancaire (BEA-BNA-CPA, BDL et CNEP, a donc permis d’examiner les mesures susceptibles d’être prises par les banques en vue de fluidifier, au profit des opérateurs nationaux productifs, le financement des importations de leurs intrants par le biais du crédit documentaire ainsi que celles visant l’amélioration des conditions d’accès des entreprises de production au financement bancaire.

Il existe, toutefois, une différence entre l’importation pour la revente en l’état, d’une part, et l’importation pour les équipements, les pièces de rechange pour les usines et les matières premières, d’autre part.

Djaâboub avait soutenu, dans ce contexte, qu’il existe de nombreux pays qui ne travaillent qu’avec le Credoc. « S’il y a une confiance mutuelle entre le client algérien et son fournisseur étranger, ce dernier devrait accepter que son client réceptionne sa marchandise et d’être payé par la suite », a-t-il jugé.

Adnane Cherih